Ségolène Royal lance les appels d’offres dans l’hydrolien et l’éolien flottant
La ministre de l’Énergie et de l’Environnement, Ségolène Royal, a annoncé le vendredi 13 mai dernier le lancement des appels d’offres pour des fermes commerciales dans l’hydrolien et l’éolien flottant. Elle engage ainsi une nouvelle phase dans le développement industriel de ces énergies marines, suite à la mise en place ces dernières années d’équipements pilotes et de démonstrateurs.
Présente à Brest la semaine dernière pour inaugurer la mise en eau de la seconde turbine du futur parc hydrolien de Paimpol-Bréhat (mené par EDF et DCNS), la ministre de l’Energie a annoncé le lancement anticipé de plusieurs appels d’offres dans les filières hydrolienne et éolienne offshore.
« J’avance les calendriers pour les énergies marines renouvelables dans l’hydrolien et l’éolien flottant et j’engage la procédure dès aujourd’hui« , a annoncé Mme Royal à l’AFP. « Les acteurs industriels ont besoin de visibilité et de perspectives et c’est pour ça que les appels d’offres pour les énergies marines renouvelables hydrolien et éolien flottant ont été accélérés« , a expliqué Mme Royal.
A ce jour, deux projets de fermes pilotes d’hydroliennes ont été choisis par le gouvernement, dans une zone de forts courants, au large de Cherbourg. L’un de 5,6 MW (quatre hydroliennes) est mené par Engie et Alstom, l’autre, de 14 MW (sept hydroliennes), par EDF et DCNS. Ce dernier s’inscrit dans la continuité du déploiement du parc expérimental de Paimpol-Bréhat dont la mise en service est prévue d’ici la fin de l’année 2016.
Dans la filière de l’éolien flottant, l’Agence française de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a déjà lancé un appel à projets, qui a pris fin début avril, pour quatre parcs pilotes dont trois en Méditerranée et un au large de la Bretagne. Cet « appel à projet est déjà un grand succès avec dix projets déposés« , a souligné Mme Royal, indiquant qu’elle annoncerait les candidatures retenues dès le mois de juillet, et non à l’automne comme initialement prévu.
Crédits photo : Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer
COMMENTAIRES
Tout ça est très intéressant sur le plan technique, mais jamais Mme Royal indique combien cela va coûter aux consommateurs : car ces technologies sont extrêmement chères (10 fois plus que le nucléaire) et se traduisent par des taxes sur nos facture EDF pour financer ces surcoûts. Nous payons en 2016, « à l’insu de notre plein gré » +15% de taxes sur les kWh facturés par EDF pour financer des énergies renouvelables dont nous n’avons pas besoin EN FRANCE. En effet grâce à l’hydraulique et au nucléaire, nous disposons d’une électricité bas carbone et très bon marché (40% moins cher que la moyenne européenne).
On peut accepter que nos industriels fassent du business à l’export, notamment là où l’électricité est faite avec du charbon, pas dans notre pays où c’est totalement absurde d’une point de vue technique économique et écologique.