Ségolène Royal veut freiner l’exploitation pétrolière en Méditerranée
De nombreuses organisations écologiques estiment que la mer Méditerranée est sur le chemin du burn-out. Cette situation alarmante sert aujourd’hui de leitmotiv à la ministre française de l’Environnement, Ségolène Royal, qui a décidé de partir en croisade contre la prospection d’hydrocarbures dans les eaux de la Méditerranée.
Présente lors de la deuxième conférence nationale sur la transition écologique de la mer et de l’océan, à Paris le 8 avril dernier, Ségolène Royal a annoncé l’application immédiate d’un moratoire pour stopper l’attribution de permis d’exploration pétrolière dans les eaux du sud de la France.
« Compte tenu des conséquences dramatiques susceptibles d’affecter l’ensemble de la Méditerranée en cas d’accident de forage pétrolier, Ségolène Royal décide d’appliquer un moratoire immédiat sur la recherche d’hydrocarbure en Méditerranée, à la fois dans les eaux territoriales de la France et sur le plateau continental », a annoncé le ministère de l’Environnement dans un communiqué.
Un engagement que la ministre espère bien décliner à l’ensemble des pays qui bordent le bassin Méditerranéen. Le gouvernement a en effet annoncé que Ségolène Royal demanderait « l’extension de ce moratoire à l’ensemble de la Méditerranée dans le cadre de la convention de Barcelone sur la protection du milieu marin et du littoral méditerranéen ».
Les projets de prospection et de forages essaiment depuis plusieurs années l’ensemble du territoire méditerranéen : l’organisation non gouvernementale WWF-France estime que les contrats d’explorations pétrolière et gazière offshore concernent aujourd’hui plus de 20 % de la surface de la mer Méditerranée.
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