Selon EDF, l'EPR de Taishan 1 sera prêt à la fin de l'année
L’électricien français EDF et son homologue chinois CGN sont actuellement en train de construire conjointement deux réacteurs pressurisés européens (EPR) dans la ville côtière de Taishan, dans la province chinoise de Guangdong. Exception faite de quelques retards, cet important chantier s’est déroulé sans encombre. La toute première unité de production nucléaire de troisième génération devrait être achevée d’ici la fin de l’année.
Interrogé à l’occasion de la visite à Beijing du Premier ministre français Manuel Valls, Hervé Machenaud, le directeur de la branche Asie-Pacifique d’EDF, a affirmé que le réacteur de Taishan 1 serait prêt « en principe à la fin de cette année ». Son frère jumeau, le réacteur de Taishan 2, sera lancé trois à quatre mois plus tard.
Hervé Machenaud, a pour le moment refusé de confirmer la possible coopération d’EDF et de son partenaire chinois CGN pour la construction du troisième et du quatrième EPR prévus sur le site de Taishan. Il a simplement déclaré, « nous en parlons à chaque fois ».
Toujours selon le directeur de la branche Asie-Pacifique d’EDF, les sociétés nucléaires CGN et CNNC veulent être plus que des organismes financeurs dans le cadre d’un autre projet de construction de deux EPR, à Hinkley Point en Grande-Bretagne. « Ils veulent avoir un impact industriel », a-t-il affirmé. Au moment de la signature de l’accord du projet, fin 2013, EDF avait en effet indiqué que les deux sociétés chinoises pourraient prendre une participation combinée de 30 à 40%.
Enfin, Jean-Bernard Levy, le PDG d’EDF qui accompagnait Manuel Valls en Chine, devait rencontrer les responsables de CGN et CNNC afin de discuter de leur implication éventuelle dans le développement de nouvelles centrales nucléaires en Chine. « Cela ouvrira la voie à une coopération entre EDF, Areva et leurs partenaires chinois dans le développement des évolutions étape-par-étape de réacteurs de taille moyenne », a indiqué Hervé Machenaud.
COMMENTAIRES
Il devient clair que le programme EPR est un échec total et, au-delà du programme EPR, c’est l’emploi de la fission nucléaire pour produire de l’énergie qui ne présente plus d’intérêt financier, la concurrence des renouvelables la poussant chaque année davantage vers la sortie et même la ringardise. Quant à la fusion nucléaire domestiquée, on en est encore très, très loin.
Il suffit de comparer les investissements respectifs dans ce qui reste du nucléaire et dans les renouvelables, au niveau mondial, pour en prendre conscience, puisqu’on en est déjà dans un rapport de 1 à 8 ou 10 en faveur des renouvelables, photovoltaïque et éolien confondus.
Même si les chinois parviennent à démarrer un EPR d’ici fin 2015 ou début 2016, cela ne changera pas la donne en faveur des renouvelables. De plus les premiers essais de fonctionnement d’un EPR, risquent de révéler d’autres problèmes, qui, au mieux, conduiront à en limiter la puissance autour de 1500 MW, voire moins, ce qui en rendra l’éventuelle production électrique, encore moins concurrentielle avec celle du photovoltaïque comme de l’éolien. L’EPR, c’est le chant du cygne,le chant de mort, du nucléaire.
Comment peut-on lire ce genre d’article complètement déconnecté de la réalité. Pour y avoir travaillé, ce chantier n’est encore qu’en phase de construction, très loin du commissioning. Et surtout très loin de la mise en service.