Série d’accords sur le nucléaire entre la France et l’Arabie Saoudite
Alors que l’Arabie Saoudite projette de construire 16 réacteurs nucléaires d’ici 2030 pour se diversifier énergétiquement et ne plus dépendre uniquement du pétrole, les groupes français semblent parmi les mieux placés pour participer au programme saoudien. EDF et AREVA ont signé une série de protocoles d’accord avec des groupes et des universités du Royaume lors de la visite de François Hollande du 30 décembre.
Une première série de protocoles d’accord concerne le secteur industriel : EDF et AREVA travailleront avec cinq indsutriels (Zamil Steel, Bahra Cables, Riyadh Cables, Saudi Pumps et Descon Olayan) dans le but de développer localement des compétences techniques indispensables dans un domaine d’expertise aussi élevé que l’énergie nucléaire.
La seconde série d’accords concerne le secteur universitaire, afin de former les futurs ingénieurs qui participeront au programme nucléaire saoudien : les deux énergéticiens français vont être liés à quatre universités du pays, King Saud University, Dar Al Hekma College,Effat University et Prince Mohammad bin Fahd University.
EDF a également officialisé la création d’une co-entreprise avec le groupe saoudien GEHC. L’électricien français présice qu’elle « aura dans un premier temps pour objectif de réaliser des études de faisabilité dans le cadre du programme nucléaire saoudien, basé sur la technologie française de l’EPR ».
L’appel d’offre saoudien attendu est estimé entre 70 et 100 milliards de dollars. Il portera sur la construction d’une puissance de 18 GW, soit 16 réacteurs (de quoi fournir 20% de l’électricité du pays en 2030). En plus de diversifier son mix énergétique, le nucléaire permettait au Royaume de répondre à une forte hausse de la demande énergétique.