Shell: bénéfice net 3T multiplié par 3 grâce à la hausse des cours
Le géant pétrolier Royal Dutch Shell a publié jeudi un bénéfice net multiplié par trois au troisième trimestre, à la faveur de la bonne tenue des cours et d’une hausse de sa production.
Le bénéfice net du groupe anglo-néerlandais a atteint 4,087 milliard de dollars (3,5 milliards d’euros) sur le trimestre, contre 1,375 milliard un an plus tôt.
Comme l’ensemble des majors pétrolières, Shell a profité de la hausse des prix du pétrole et du gaz depuis l’an dernier, principalement en raison des efforts de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et de ses partenaires de réduire l’offre sur le marché.
Au total, son chiffre d’affaires s’est élevé de près de 23% à 75,830 milliards de dollars.
Son bénéfice annuel ajusté, hors éléments exceptionnels et variation des stocks (CCS), un indicateur scruté par le marché, a quant à lui bondi de 47% à 4,1 milliards de dollars.
« Les résultats ont profité principalement de conditions de marché solides dans le raffinage et la chimie, de la hausse des prix du pétrole et du gaz et d’une progression de la production des nouveaux champs », a résumé le groupe.
La production a dans l’ensemble progressé de 2% pour atteindre 3,657 millions de barils équivalent pétrole.
Ce contexte favorable a permis selon lui de compenser « le déclin de certains champs et les cessions ».
Ses résultats sont en forte progression dans les trois grandes branches à savoir la production et l’exploration (upstream), le raffinage et la distribution (downstream) ainsi que le gaz naturel liquéfié (GNL).
Le groupe met l’accent depuis plusieurs mois sur l’exploitation en eaux profondes et le gaz, un changement illustré par l’acquisition bouclée en 2016 du britannique BG Group, spécialiste du GNL.
Shell mène en parallèle un vaste plan de 30 milliards de dollars de cessions, démarré l’année dernière au moment où les prix des hydrocarbures étaient faibles et afin d’être plus réactif à la volatilité des cours.
Ces cessions portent sur des activités non stratégiques, comme des exploitations pétrolières ou gazières matures ou certaines activités dans l’aval (raffineries, pétrochimie, stations-services).
Le programme doit durer sur trois ans entre 2016 et 2018 et Shell a déjà annoncé des cessions portant au total sur plus de 25 milliards de dollars.
Il continue dans le même temps d’investir, à hauteur de 25 milliards dollars cette année, soit un recul par rapport à 2016.
jbo/mml