« Si Fessenheim est arrêté, EDF devra être dédommagé »
Lors de la convention annuelle de la SFEN (Société française d’énergie nucléaire), le directeur de la production nucléaire d’EDF a déclaré que la fermeture de Fessenheim irait à l’encontre des intérêts de l’Etat, principal actionnaire de la centrale.
Pour Dominique Minière, l’Etat, actionnaire majoritaire de l’électricien (84,4%), se tirerait une balle dans le pied en fermant Fessenheim.
Selon lui, le manque à gagner serait important compte tenu des récents investissements consentis pour permettre le prolongement de la durée de vie de la centrale.
« Nous avons investi dans Fessenheim pour prolonger sa durée de vie de 50 à 60 ans. Maintenant, nous avons vocation à défendre l’intérêt de l’entreprise et de ses actionnaires… Si Fessenheim est arrêté, EDF devra être dédommagé » considère Dominique Minière.
Le directeur de la production nucléaire a pas ailleurs estimé que le coût du remplacement des gros composants (alternateurs, générateurs de vapeur) sur l’ensemble du parc nucléaire français (55 milliards sur 15 ans) ne remettrait à en cause la compétitivité de l’énergie nucléaire.
Selon lui, suite à ce « grand carénage », le coût du MWh nucléaire sera de 50 euros, contre 40 aujourd’hui. Soit un prix encore inférieur à ceux des autres énergies, hydraulique mis à part.
De son côté, la SFEN, association promouvant l’énergie nucléaire, s’est prononcée pour la construction d’un second EPR sur le territoire français.
L’association ne conteste pas l’intérêt du développement des énergies renouvelables mais en souligne les limites. Au sujet du 8 février, jour où la consommation a franchi le seuil des 100.000 MW pour la première fois, le délégué lorrain SFEN Bernard Poty déclare :
COMMENTAIRES
Non seulement EDF serait pénalisé par la fermeture de Fessenheim (production, exportation, personnel,…..) mais on oublie trop souvent :
– les dédommagements que demanderaient les Suisses et les Allemands qui participent au financement de l’activité de l’usine
– l’Etat qui encaisse des impôts importants
– la mise au chomage des sous traitants
– les collectivités locales qui sont subventionnées aussi par l’activité de l’usine
– le gâchis industriel que représenterait la fermeture de cette centrale qui participe à l’activité industrielle de notre pays
J’ai personnellement écrit à Mr Rol-Tanguy et à Mme Batho pour attirer leur attention sur cette abérration
Jean Michel Girard
Nous sommes gouvernés par des ignorants qui s’imaginent que la politique peut aller contre les lois de la physique et contraindre la nature à se plier à leur idéologie. Cela apparaît non seulement dans les positions à la fois stupides et incohérentes prises par le gouvernement à propos du nucléaire, mais aussi dans plusieurs autres domaines essentiels où l’on observe un amateurisme qui n’augure rien de bon pour l’avenir. Sans compter la malhonnêteté et la corruption maintenant avérées. Pauvre France!
La fermeture sans justification économique ni de sûreté de Fessenheim,est une véritable entreprise de destruction de valeur et d’actifs qui pénaliserait l’ensemble des citoyens,à l’heure où le gouvernement leur demande des efforts sans précédent.Ceci constitue un non sens et une grave faute .Par ailleurs il est très paradoxal de constater l’acharnement à sauver les hauts fourneaux de Florange,alors que l’on souhaite condamner à terme une vingtaine de tranches en fonctionnement qui sont un de bons débouchés pour nos métallurgistes.