Siemens/Alstom: Juncker défend la politique de la concurrence de l’UE
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a défendu mardi la politique de la concurrence de l’exécutif européen avant la décision attendue de Bruxelles sur la fusion Siemens/Alstom.
« Nous permettrons toujours une concurrence équitable pour les entreprises et, en fin de compte, pour les consommateurs (…) Nous ne ferons jamais de politique ou de favoritisme quand il s’agit d’assurer des règles du jeu équitables », a déclaré M. Juncker dans un discours à Bruxelles.
« C’est un message à ceux qui disent que la Commission est composée de technocrates aveugles, stupides et bornés », a-t-il ajouté.
Il y a moins d’une semaine, le patron de l’allemand Siemens, Joe Kaeser, avait accusé des « technocrates rétrogrades » de mettre en danger sa fusion avec le français Alstom.
Plusieurs sources ont indiqué à l’AFP que la Commission européenne s’apprête à interdire mercredi la fusion des deux groupes.
La Commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager a exprimé à maintes reprises par le passé ses doutes sur la fusion, annoncée en grande pompe en septembre 2017.
Chargée de veiller à ce que l’union annoncée entre Alstom et les activités ferroviaires de Siemens en Europe n’écrase pas les plus petits groupes ou ne menace les prix, Mme Vestager s’inquiète de la position dominante que le nouvel ensemble aurait dans la signalisation ferroviaire et les trains à grande vitesse.
« En près de 30 ans, depuis l’entrée en vigueur des premières règles européennes en matière de fusions, nous avons approuvé plus de 6.000 et nous en avons bloqué moins de 30 », a souligné M. Juncker.
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