La SNCF confirme la commande de 28 trains Intercités à l’espagnol CAF
La SNCF a confirmé jeudi la commande de 28 trains Intercités au constructeur ferroviaire espagnol CAF, une décision qui avait suscité la déception du côté d’Alstom, partenaire régulier de la compagnie.
« Le conseil d’administration de SNCF Mobilités a validé le choix de l’entreprise CAF pour une commande de 28 nouveaux trains Intercités, au terme d’un appel d’offres européen mené par SNCF pour le compte de l’Etat », indique un communiqué.
Les futurs trains circuleront sur les lignes Paris-Clermont-Ferrand et Paris-Limoges-Toulouse.
Le contrat qui représente un investissement estimé à « 700 millions d’euros » comprend par ailleurs 75 rames en option, dont 15 pour équiper la transversale Bordeaux-Toulouse-Marseille.
« L’offre de CAF s’est avérée être la meilleure sur les critères de performance technique, de confort, d’innovation, et de prix », justifie la SNCF.
L’attribution du marché à Construcciónes y Auxiliar de Ferrocarriles en septembre avait suscité des remous, les syndicats d’Alstom mettant en avant le risque pour l’emploi en France.
Le PDG d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, avait lui-même regretté que l’offre « très solide » de son groupe n’ait pas été retenue.
Les rames de CAF « pourront atteindre une vitesse de 200km/h » et proposeront selon la SNCF des « sièges ergonomiques avec soutien lombaire intégré, du wi-fi haut débit de dernière génération, des prises électriques et port USB… ».
La commande des Intercités devrait permettre de créer quelque 250 emplois supplémentaires dans l’usine française de Bagnères-de-Bigorre (Pyrénées-Atlantiques), qui partagera la production des trains avec le site de Beasain, dans le Pays basque espagnol.
La SNCF achète traditionnellement ses trains au géant national Alstom et au canadien Bombardier, qui dispose d’une grande usine à Crespin (nord).
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