Une société mixte franco-allemande va piloter la reconversion du territoire autour de Fessenheim
Une société d’économie mixte (Sem) franco-allemande sera constituée afin de piloter plusieurs projets de reconversion du territoire situé autour de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) dont la production s’arrêtera en juin, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.
La région Grand Est a voté vendredi sa participation à la Sem « binationale » à hauteur de 250.000 euros, soit 25% du capital initial fixé à 1 million d’euros, peut-on lire dans le compte-rendu de la commission permanente de la région Grand Est.
La création sera effective dans quelques semaines, « aussitôt après » la délibération de participation de la communauté de communes Pays Rhin-Brisach, où se trouve Fessenheim, dernier actionnaire en attente de confirmation, a indiqué à l’AFP Patrick François, directeur régional Grand Est de la Banque des territoires (groupe Caisse des dépôts), également actionnaire.
Cette société aura vocation à être « l’outil opérationnel » de pilotage de la reconversion du territoire, selon M. François. Son capital pourra augmenter en fonction des « missions » qui lui seront progressivement confiées, a-t-il précisé.
Elle aura en charge l’aménagement de différentes surfaces foncières pour l’accueil d’entreprises, principalement la zone « EcoRhéna », a précisé la Région Grand Est.
Cette zone d’activités économiques s’étendra sur environ 250 hectares au bord du Rhin, sur des terrains du port fluvial de Colmar-Neuf-Brisach, voisin de Fessenheim.
La Sem est constituée en application du projet de territoire « Notre ambition commune pour le Territoire de Fessenheim », lancé il y a près d’un an sous l’égide de l’État. Elle vise à « parvenir à l’un des objectifs majeurs de ce document, la création d’emplois et de valeur ajoutée », a indiqué le conseil régional.
La Région sera le principal actionnaire de la société qui en réunira 20 autres: l’État, EDF, la Caisse des dépôts, le département du Haut-Rhin, les communautés d’agglomération de Colmar et Mulhouse, le Pays Rhin-Brisach, la commune de Fessenheim, trois banques, la chambre de commerce et d’industrie Alsace Eurométropole et son homologue allemande de la région du Rhin supérieur sud, ainsi que sept collectivités allemandes, selon le document de la région.
Une telle Sem transfrontalière constitue un montage original. Juridiquement, la société sera de droit français, mais « l’idée, c’est de lui donner la capacité d’intervenir dans les territoires allemands limitrophes, et ceci à la demande des partenaires allemands », a précisé M. François.
Les deux réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim doivent être arrêtés respectivement le 22 février et courant juin.
COMMENTAIRES
D’où, l’électricité qui venait de cette centrale les jours sans vent, viendra t elle?
Des batteries des voitures électriques qui seront restées branchées?
Cette année, pas trop de risques car les barrages sont pleins. Qu’en sera t il quand nous aurons une année sèche et que nous aurons multiplié les voitures électriques et les logements chauffés à l’électricité?
On ne peut que constater qu’en cas de hausse de la demande et la baisse de la disponibilité du nucléaire, le thermique fossile est beaucoup plus sollicité et les émissions de CO2 repartent à la hausse. L’éolien et le solaire sont à la peine : faibles facteurs de charge. . https://www.rte-france.com/fr/eco2mix/eco2mix-mix-energetique