La filière solaire réclame un groupe de travail pour simplifier les règles
Les industriels du solaire réunis au sein du syndicat Enerplan ont réclamé jeudi la mise en place d’un groupe de travail pour simplifier les règles dans le solaire, à l’image de celui créé en octobre par le gouvernement dans l’éolien.
« C’est quelque chose d’envisagé et de réclamé par la profession, qui ne comprendrait pas qu’il ne soit pas créé », a indiqué à l’AFP Daniel Bour, président d’Enerplan.
Début octobre, le ministère de la Transition écologique a lancé un groupe de travail chargé de « simplifier et consolider les règles dans l’éolien », qui souffre notamment d’un temps de développement très long des projets.
Pour les industriels, un groupe dans le solaire aurait pour mission de répondre aux obstacles qui ralentissent aujourd’hui le développement de cette énergie, dont le parc atteint un peu plus de 7.200 mégawatts (MW) et fournit environ 2% de la consommation française de courant.
« Le solaire peut atteindre 10% de production électrique en 2028 », a assuré M. Bour lors d’une conférence de presse.
Mais pour cela, la filière a besoin « d’une feuille de route au moins sur dix ans » et des mesures de « simplification » comme une augmentation des volumes des appels d’offres.
« Il faudrait rapidement plus que les doubler », puis les tripler à moyen terme, estime M. Bour.
« Nous sommes dans un moment un peu stratégique puisqu’on est en pleine discussion » de la feuille de route énergétique de la France à 2023 et 2028, a défendu M. Bour, et cela alors que « l’objectif 2018 (10.200 MW, ndlr) sera à peine atteint ». Encore à préciser, la fourchette pour 2023 est située entre 18.200 et 20.200 MW.
Enerplan plaide aussi pour un relèvement de la puissance à partir de laquelle un projet de parc solaire doit entrer dans les processus d’appel d’offres nationaux. Actuellement fixé à 100 kilowatts (0,1 MW), le seuil pourrait être ramené à 1 MW, comme mentionné dans les directives européennes.
Outre le développement des centrales solaires au sol et sur les grandes toitures, la filière compte sur l’engouement des Français et des collectivités pour l’autoconsommation, soit produire et consommer sa propre électricité.
Enerplan avait indiqué que dans un premier temps que le principe d’un groupe de travail pour le solaire était acté mais, sollicité par l’AFP, le ministère de la Transition écologique n’a pas confirmé cette information.