Solar Impulse 2 va se lancer dans un tour du monde en 5 mois
Solar Impulse 2 a décollé samedi 28 février à l’aube de l’aéroport d’Al Bateen d’Abou Dhabi, dans les Émirats Arabes Unis, pour revenir s’y poser sans encombre une heure plus tard. Ce troisième et dernier vol d’essai, effectué par un des concepteurs de l’appareil, Bertrand Piccard, a été effectué une semaine avant le départ du désormais célèbre avion solaire pour un tour du monde en 5 mois.
Ce ne sont pas moins de 17.000 cellules solaires qui assurent, sans le besoin d’aucune goutte de carburant, la propulsion de l’avion solaire Solar Impulse 2. L’appareil, d’une envergure de 72 mètres pour un poids de 2 tonnes et demi, est en effet équipé de 4 moteurs électriques à hélices dont l’alimentation est uniquement assuré par un système photovoltaïque couplé à des batteries au lithium.
Les créateurs de cet engin hors du commun, successeur du prototype Solar Impulse 1, sont Bertrand Piccard et André Borschberg. Deux Suisses qui ambitionnent de démontrer la fiabilité des technologies renouvelables en accomplissant quelque chose considérée jusqu’à présent comme impossible : réaliser un tour du monde en avion grâce à la seule énergie solaire.
Solar Impulse 2 devrait donc décoller d’Abou Dhabi samedi 7 mars afin de relier les différents continents de l’hémisphère Nord au cours d’un périple en 12 étapes qui doit s’étaler sur 5 mois. La première étape mènera Solar Impulse 2 jusqu’à la ville de Mascate, située dans le Sultanat d’Oman.
L’avion parcourra au total près de 35.000 kilomètres à une vitesse moyenne située entre 50 et 100 kilomètres par heure. Dans un premier temps, il atteindra les villes d’Ahmedabad et de Varanasi (en Inde), de Mandalay (au Myanmar), de Chongqing et de Nanjing (en Chine) avant d’entamer la traversée de l’océan Pacifique. Arrivé à Hawaii, il s’envolera jusqu’à Phoenix puis New York (aux Etats-Unis). Le périple se terminera à l’endroit même où il a débuté : Abou Dhabi.
« D’un point de vue opérationnel, le Moyen-Orient est le meilleur endroit pour démarrer car il nous donne la possibilité de survoler l’Inde et la Chine très tôt dans la saison et de revenir en été avec une météo relativement bonne », a expliqué M. Borschberg à l’AFP.
