Sortie du nucléaire: l’Allemagne doit davantage consulter ses partenaires
La Commission Européenne s’agace du cavalier seul de l’Allemagne. C’est en ce sens qu’il faut interpréter les déclarations de Günther Oettinger. Le commissaire européen à l’Energie appelle ses compatriotes à se coordonner plus étroitement avec ses partenaires européens pour réussir au mieux la sortie de l’Allemagne du nucléaire d’ici 2022.
« Le gouvernement allemand doit se coordonner étroitement pour la suite des évènements avec ses partenaires européennes et notamment ses voisins. » a déclaré Günther Oettinger au quotidien économique Handelsblatt.
Il est vrai que le retrait allemand du nucléaire soulève de nombreuses questions pour l’instant sans réponse quant à l’approvisionnement en électricité outre-Rhin.
Le commissaire à l’Energie a évoqué entre autres le besoin de bâtir de nouveaux réseaux pour acheminer l’électricité produite par les énergies renouvelables, censées remplacer une partie de l’électricité nucléaire en moins.
Par exemple, l’Allemagne devra coopérer avec le Royaume-Uni sur la construction de nouveaux réseaux en mer du Nord, où plusieurs parcs éoliens doivent voir le jour.
L’Europe du sud n’est pas en reste. « Nous avons aussi besoin de lignes électriques de la Grèce et des autres pays d’Europe du sud vers le nord » a ajouté Oettinger. L’Allemagne devra donc supporter « la part du lion » des coûts d’établissement de nouvelles structures énergétiques, estimés à 200 milliards d’euros par la Commission puisque « la majorité des nouvelles lignes devront passer par l’Allemagne ».