« Aucune date n’a été fixée » pour réparer les soudures de l’EPR de Flamanville, selon EDF
« Aucune date n’a été fixée » pour réparer les soudures défectueuses du réacteur nucléaire EPR de Flamanville, a indiqué EDF jeudi, contredisant le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui avait affirmé que l’électricien pourrait faire ces réparations d’ici fin 2022.
« Aucune date n’a été fixée concernant le délai de réparation des soudures. EDF se donne le temps d’analyser les conséquences de la décision de l’ASN. Un point précis sur le planning et le coût du projet sera réalisé dans les prochaines semaines », a indiqué le groupe sur son compte certifié Twitter.
L’ASN a demandé jeudi à EDF de réparer huit soudures défectueuses sur cet EPR alors que le producteur d’électricité avait initialement proposé de repousser les réparations après la mise en service du réacteur nucléaire.
Il y a un an, EDF avait annoncé des « écarts de qualité » sur des soudures du réacteur nucléaire en construction en Normandie mais avait proposé de les laisser en l’état, assurant essais à l’appui qu’elles ne posaient pas de problème de sûreté.
Maintes fois repoussée, la mise en service de l’EPR est prévue pour la fin d’année, mais pourrait donc à nouveau être retardée. Ces soudures sont situées dans la traversée de l’enceinte de confinement, la grosse structure de béton qui doit retenir les éléments radioactifs en cas d’accident.
pid/tq/spi
COMMENTAIRES
Projet Hercule de scission d’EDF récemment présenté par son président :
– en entité “bleue” (nucléaire et hydro) à charge de l’Etat (renationalisation envisagée à 100% à terme) pour faire face à son endettement élevé principalement généré entre 1998 et 2009 par des acquisitions coûteuses insuffisamment rentables, difficultés du nucléaire, importantes dépenses à venir, réalité des coûts (environ 63 euros / MWh nécessaires selon la Cour des comptes et supérieurs au prix de marché et plus de 100 euros/MWh pour les EPR)
– et “verte” (renouvelables et réseaux, Dalkia, géothermie etc) pour être introduite sur les marchés financiers (valorisation supérieure à l’entité “bleue”)
Des grèves sont déjà prévues le 19 septembre, des syndicats craignant, face à la concurrence, la fin du statut favorable des salariés et retraités d’EDF, pourtant sans changement selon son président et alors que l’Etat devrait prendre à charge l’entité “bleue” à 100% (renationalisation totale) notamment face à la dette nette d’EDF de 37 milliards d’euros mais près du double avec la dette hybride.
Bref délicate opération vérité des prix et nécessité d’adaptation d’un secteur trop centralisé, alors que tout changeait autour de lui et que beaucoup prévenaient depuis longtemps qu’il fallait évoluer et s’adapter plus rapidement. Areva, E.ON, General Electric etc se sont aussi pris les pieds dans le tapis.
De plus il ne sera pas plus compétitif à charge à 100% de l’Etat alors qu’en face Rosatom qui détient 60% du marché mondial est aussi à 100% à la Russie et que la Chine qui est amenée à dominer ensuite le marché d’ici environ 20 ans concurrence déjà Rosatom avec un nucléaire aussi aux mains de l’Etat Chinois.
https://selectra.info/energie/actualites/acteurs/assemblee-generale-edf-avenir-electricien