Spie prévoit un rebond de son activité en 2017
Spie a vu son bénéfice net multiplié par quatre l’an dernier, grâce aux effets positifs sur ses charges financières de son introduction en Bourse en 2015, et vise cette année une hausse de son activité.
En 2016, le bénéfice net du groupe de services multitechniques aux entreprises a atteint 184 millions d’euros, largement au dessus des attentes du consensus d’analystes compilé par FactSet qui tablait sur 147 millions d’euros.
Le bénéfice profite de la baisse de ses charges d’intérêts « suite à l’introduction en Bourse et au désendettement concomitant », explique le groupe dans un communiqué.
Le chiffre d’affaires a lui reculé de 2,9% à 5,144 milliards d’euros, conformément aux attentes des analystes.
L’activité est en effet restée pénalisée par le secteur du pétrole et gaz, et des effets de change négatifs liés à la dépréciation de la livre.
Spie manque ainsi son objectif d’une croissance de 3% de son chiffre d’affaires hors pétrole et gaz, puisqu’elle s’établit à 2,3%. Hors effet de change, l’activité progresse de 3,5%.
En revanche, le groupe atteint la fourchette basse de son objectif de hausse de sa marge, puisqu’elle a progressé de 0,15 point de pourcentage à 6,8%.
Après une forte amélioration de l’activité au quatrième trimestre 2016, confirmant le rebond des mois précédents, Spie vise pour 2017 une hausse de 4% de son activité (hors acquisition de l’allemand SAG et à taux de change constants) et une marge d’ebita (bénéfice avant impôts, taxes et amortissements) stable.
2016 a également été une année « record » en terme d’acquisitions, puisque le groupe a dépassé son objectif de chiffre d’affaires additionnel fixé à 200 millions d’euros en atteignant 263 millions d’euros, grâce à 10 acquisitions.
En fin d’année, Spie a notamment racheté SAG, leader allemand des services aux infrastructures d’énergie dont le chiffre d’affaires a atteint 1,3 milliard d’euros l’an dernier.
Une opération que le PDG de Spie, Gauthier Louette, voit comme « une avancée majeure dans le développement stratégique » du groupe en Allemagne et en Europe centrale, troisième zone d’activité pour Spie derrière la France et l’Europe du nord-ouest.
Sous réserve de sa finalisation comme prévu ce mois-ci, elle apportera 1 milliard d’euros supplémentaire dès cette année à Spie.
En France, son premier marché, Spie compte sur sa réorganisation amorcée en début d’année avec la création de deux entités dédiées l’une aux infrastructures et aux télécommunications, l’autre à la gestion des bâtiments, pour retrouver de la croissance.
Le groupe proposera à sa prochaine assemblée générale des actionnaires une hausse de 6% de son dividende à 0,53 euro par action.
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