Standard & Poor’s chiffre l’impact de l’accord PS/EE-LV pour EDF et Areva
L’agence de notation Standard & Poor’s (S&P) a chiffré l’impact de l’accord entre le Parti Socialiste et Europe Ecologie/Les Verts. Celui-ci pourrait avoir « des implications négatives significatives » sur la situation financière des géants français.
Selon S&P, la fermeture en 2013 des deux réacteurs de la centrale alsacienne de Fessenheim (Haut-Rhin) amputerait l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) d’EDF de 400 millions d’euros par an, soit un peu moins de 3 % de l’Ebitda attendu pour 2011.
L’agence ne chiffre pas l’impact de la fermeture d’ici à 2025 de 22 autres réacteurs prévue par l’accord entre socialistes et écologistes mais estime qu’elle « devrait probablement éroder la compétitivité-coût d’EDF », avec une électricité de remplacement plus chère.
« Nous pensons que le remplacement de la capacité perdue de génération électrique, qu’elle soit achetée sur les marchés de gros ou produite par des nouveaux actifs plus chers, réduirait la compétitivité d’EDF par rapport à son mix de production actuel » explique S&P.
L’agence de notation ajoute également que les propositions sur le nucléaire contenues dans l’accord PS-EELV « devraient probablement affaiblir à long terme la position compétitive et la génération de trésorerie » d’Areva.
Plus concrètement, Areva devrait souffrir notamment de la baisse de la demande d’uranium par EDF, de l’abandon du projet de réacteur EPR de Penly (Seine-Maritime), de la disparition de contrats de prolongement de la durée de vie des centrales françaises, voire à plus long terme du déclin de la filière du combustible MOX.
commentaires
COMMENTAIRES
Standard & Poor’s a-t-il déjà chiffré le coût d’un accident nucléaire comme Fukushima, à Fessenheim (à 15 km de Mulhouse et 40 km de Bâle), ou à Gravelines (six réacteurs à 20 km de Dunkerque) , ou à Bugey (35 km de Lyon), ou à St-Alban (40 km de Lyon) …