Sûreté nucléaire: le gouvernement compte bien « boucler » la fusion contestée ASN-IRSN
Le gouvernement entend mener à bien sa réforme visant à fusionner les deux organismes chargés de la sûreté nucléaire, a affirmé mercredi au Sénat la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, malgré le choix des députés de préserver « l’organisation duale » actuelle.
« Suite au vote mardi à l’Assemblée nationale du projet de loi d’accélération du nucléaire, qui demande au gouvernement un rapport explicitant les modalités de mise en oeuvre de cette réforme, je demanderai aux sénateurs les modalités selon lesquelles le Sénat veut être associé à cette réforme. Et effectivement, dans la concertation, nous avancerons pour la boucler », a déclaré la ministre.
Le 3 février, un « conseil de politique nucléaire » réuni par Emmanuel Macron avait acté la fusion de l’Institut de radioprotection et sûreté nucléaire (IRSN), la police scientifique de la sûreté, au sein de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le gendarme des centrales.
La nouvelle entité deviendrait ainsi « la 2e autorité de sûreté du monde en terme de moyens humains et financiers, avec une crédibilité scientifique renforcée », a estimé Mme Pannier-Runacher mercredi.
Mais le projet suscite l’opposition des personnels, de parlementaires et de spécialistes qui y voient une perte d’indépendance, de compétence et de capacité d’expression des experts, au moment où la France veut lancer un nouveau programme de réacteurs.
Le 15 mars, l’Assemblée nationale a ainsi rejeté en première lecture cette réforme, proposée par amendement gouvernemental au projet de loi sur l’accélération du nucléaire, en votant pour préserver « l’organisation duale » actuelle. Le projet de loi a donc été voté mardi, mais sans la réforme.
Mercredi, Mme Pannier Runacher répondait à une question de la sénatrice PS Angèle Préville, sur les intentions du gouvernement.
« On se doute que vous n’allez pas lâcher prise puisque c’est l’ADN de ce gouvernement. Mais gouverner, est-ce s’entêter ? », lui a demandé l’élue.
Les sénateurs avaient exprimé leur colère de voir arriver cet amendement sur l’IRSN alors qu’ils s’étaient déjà prononcés sur ce projet de loi, en janvier.
COMMENTAIRES
Si ce gouvernement pouvait mettre autant d’énergie pour faire baisser les émissions de GES françaises que pour s’entêter dans des choix discutables ce serait beau… (on peut rêver !)
Plus tétu qu’une mule, on ne trouve que Macron et les nucléophiles de forums
Et plus chargé qu’une mule en propos désobligeant et infamant généralisé il y a le Pépère, moitié Ane moitié Cheval d’apparat…
C’est sur qu’il faut savoir choisir son cheval et à ce jeu-là, le « Père Vert » fait des choix quasi stériles mais lourdement chargé d’intérêt financier…
La spécificité française en termes de sécurité et de sureté Nucléaire est pointée par le président de l’ASN dans son audition devant la récente commission d’enquête parlementaire, il y a plusieurs configurations suivant les pays entre Autorité de Sureté et entité(s) ayant de multiples expertises techniques – 3 formats différents (et un de plus avec celui de la France) – https://www.youtube.com/watch?v=O5xU_YhWXjI – Par contre les coopérations internationales en termes de sécurité et de sureté sont aussi abordées, les échanges sont nombreux…