Sûreté du nucléaire: le gouvernement maintient sa volonté de réforme
Le gouvernement a toujours la « conviction » qu’il faut réformer la sûreté nucléaire, a souligné la ministre Agnès Pannier-Runacher jeudi, au lendemain d’un vote de l’Assemblée contre la disparition de l’Institut dédié.
« Il n’y a pas d’ambiguïté sur le fait que nous avons travaillé sur cette réforme, nous avons une conviction sur cette réforme et il ne s’agit pas de procrastiner par tout moyen, de dire qu’on ne fera pas cette réforme », a prévenu la ministre de la Transition énergétique devant les députés, lors de l’examen du projet de loi de relance du nucléaire.
Le gouvernement voudrait fondre l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), expert technique, au sein de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le gendarme des centrales.
Mais il a été mis en échec mercredi par un vote de l’Assemblée pour préserver « l’organisation duale » de la sûreté nucléaire.
Les députés poursuivent jeudi en première lecture l’examen du projet de loi dédié à la relance du nucléaire, visant à simplifier la construction de six nouveaux réacteurs EPR en France à l’horizon 2035.
Plusieurs députés de gauche ont demandé au gouvernement d’assurer à l’Assemblée qu’il n’organiserait pas dans les heures qui viennent une seconde délibération sur la réforme controversée de la sûreté.
La rapporteure macroniste Maud Bregeon, qui soutenait la fusion entre IRSN et ASN, est elle aussi « à titre personnel extrêmement défavorable à une seconde délibération », car elle « souhaite poursuivre ce texte dans la sérénité ».
Agnès Pannier-Runacher ne s’est pas exprimée sur la question. La veille, elle avait indiqué avoir « proposé au Sénat » une « deuxième lecture » de l’ensemble du projet de loi.
A gauche, plusieurs députés ont invoqué le contexte politique houleux – le 49.3 dégainé par le gouvernement sur la réforme des retraites – pour appeler à éviter un nouveau vote de l’Assemblée à propos de la sûreté nucléaire.
Après le 49.3, « avez-vous prévu une double cicatrice dans la démocratie », en revenant sur « un vote souverain de l’Assemblée sur l’IRSN? », a interrogé le communiste Sébastien Jumel.
Sur le reste du texte, les députés ont voté jeudi un amendement du chef du groupe LR Olivier Marleix pour reconnaître une « raison impérative d’intérêt public majeur » (RIIPM) aux réacteurs, sous certaines conditions de puissance.
Cette reconnaissance permet d’accélérer les procédures et de restreindre certains recours en justice. Elle avait également été instaurée pour certains projets d’énergies renouvelables lors de l’adoption en février de la loi d’accélération de l’éolien et du solaire.
COMMENTAIRES
Bel Amendement de Monsieur Marleix dans tous les cas…
Plus tétus que le granit ces gouvernements Macron qui passe son temps à vouloir réformer ce qui fonctionne bien.
@ »Père vert » le Granit n’est pas tétu !!!
Vous, Oui en plus d’être un sacré « Père Vert » !!!
Nota : Pour les ENRi, ils viennent de bien aider à remettre une belle couche d’éoliennes partout en France, y compris dans des zones où les oppositions sont majoritaires et farouches …