Sûreté nucléaire: l’intersyndicale de l’IRSN déplore un rapport parlementaire « partiel et partial »
L’intersyndicale de l’IRSN, l’expert de la sûreté nucléaire en France, a vivement critiqué mercredi un rapport parlementaire publié la veille sur la réorganisation de la sûreté, jugé « partiel et partial ».
Ce rapport recommande la fusion de l’Institut de radioprotection et sûreté nucléaire (IRSN) et de l’Autorité de sûreté nucléaire, le gendarme des centrales, une réforme controversée mais ardemment souhaitée par l’exécutif sur fond de relance du nucléaire en France.
« Où est le diagnostic complet, transparent et rigoureux ? L’intersyndicale de l’IRSN pensait que l’Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques (Opecst) effectuerait un travail sérieux sur les conséquences d’une réorganisation de l’ASN et de l’IRSN. Nous en sommes bien loin », soulignent dans un communiqué les syndicats CFDT, CFE-CGC et CGT qui estiment que l’Opecst s’est mis « au service du gouvernement ».
Ce rapport « ne va pas au fond de l’analyse d’impact, voire en escamote certaines conséquences négatives », déplorent-ils.
Focalisé sur les activités liées à la sûreté des centrales, il n’aborde pas selon eux « les impacts du projet de fusion sur les installations de la défense nationale, la radioprotection des populations, la surveillance du territoire, la recherche… »
« Les recommandations en faveur de la fusion de l’IRSN et de l’ASN apparaissent totalement hors sol. Et la rapidité avec laquelle la ministre de la transition énergétique a réagi, annonçant que ce rapport lui permettait de proposer au président de la République de revenir sur le projet de fusion, laisse même penser que ce processus était programmé d’avance », ajoutent les représentants du personnel.
L’intersyndicale réclame de nouveau « un diagnostic pluraliste du système existant », face à un projet de fusion qui va selon elle « dégrader le processus de recherche-expertise-décision, garant de la sûreté des installations nucléaires ».
En avril, le gouvernement avait échoué au Parlement à fondre en mode express l’IRSN et l’ASN, une réforme visant à « fluidifier » les décisions selon lui.
COMMENTAIRES
Un rapport réalisé par deux politiciens qui ne savent pas de quoi ils parlent, mais qui esperent bien, en contrepartie, obtenir en retour un poste ministeriel au prochain remaniement de gouvernement.
Merci pour la sermonade « Père vert » Serge !
Il revient tout de même aux Politiques (avec l’aide de leurs conseillers et aussi l’accès à moultes experts) d’orienter les politiques publiques !?
Au fait Qui avait annoncé 50% de Nucléaire dans l’électricité en 2025 !? (un ministre ou un député !?)
Par ailleurs, Il faudra voir ce que l’on aura balancé aux Allemands la Nuit (avec ou sans pondération 100% ou 70% de Nucléaire) pour les rassurer sur leurs consommations de particules élémentaires… Ils sont « en sécurité » loin des centrales maintenant, tout en ayant l’alimentation de celles-ci… Histoire d’être impartial et objectif sur l’impact de ENERGIEWENDE ! (pas près de s’arrêter la conso de Nucléaire en Allemagne…).
Et notre Sieur Rochain qui commente en grand spécialiste de politique . Sa science est sans limite….