Technip s’intéresse au gaz naturel liquéfié offshore
Technip est en train de développer plusieurs projets pour des unités flottantes de gaz naturel liquéfié (FLNG). Le premier, Prélude, est prévu pour 2017.
Le PDG du spécialiste des équipements pétroliers et gaziers, Thierry Pilenko, prévoit de doubler voire tripler son chiffre d’affaire dans l’offshore grâce à cette activité. Un chiffre d’affaire qui représentait 600 millions d’euros en 2010.
Quel est le principe des unités flottantes de liquéfaction de gaz naturel (FLNG – Floating Liquefied Natural Gas plant)?
Ce sont des plate-formes maritimes faisant presque deux fois la longueur du porte-avions Charles de Gaulle. En permanence, leurs tentacules (des « risers ») pompent les poches de gaz à plus de 1 000 mètres sous les mers. Ce gaz est purifié puis refroidi à 162°C en dessous de zéro où il atteint l’état liquide.
Cette technique permet d’éviter la construction de gazoducs et de stations de liquéfaction terrestres au profit d’un transport direct par bateau. Une stratégie permettant d’exploiter des gisements lointains, profonds, ou situés en zone sismique.
Ces dernières années, Technip a développé son expertise dans les unités GNL terrestres ; l’extraction sous-marine et le dimensionnement de flotteurs pour les unités de production pétrolière offshore.
L’entreprise française a confirmé son contrat avec le pétrolier Shell et Samsung, pour la construction de la plate-forme FLNG Prélude. Edifié à quelque 200 km des côtes australiennes, ce monstre de 488 mètres de long et 74 mètres de large sera le plus grand objet flottant jamais construit pour une production estimée à 110 000 barils par jour de gaz liquéfié.
Dans les mois prochains, de nouveaux projets FLNG pour le brésilien Petrobras et le malaisien Petronas pourraient également être entérinés.