Tepco: note relevée d’un cran à « BB » par Standard and Poor’s
L’agence de notation financière Standard and Poor’s (SP) Global Ratings a relevé mardi d’un cran, à « BB », la note de l’électricien japonais Tepco Holdings, un temps financièrement laminé par l’accident de Fukushima.
« Nous pensons que les prix stabilisés du gaz naturel liquéfié et une réduction des coûts en cours devraient aider Tepco Holdings à générer des profits opérationnels solides » pour l’exercice 2017/2018, a justifié S&P dans un communiqué.
Depuis le drame de Fukushima, Tepco a été sauvé par l’Etat et obligé de faire des économies mais, privé de ses réacteurs nucléaires (tous arrêtés), il a eu des dépenses considérables en hydrocarbures pour alimenter ses centrales thermiques. Ces frais tendent à être moins importants désormais, du fait de la baisse des cours du pétrole.
« Nous pensons également qu’une proposition du comité de réforme de Tepco, rendue publique en décembre 2016, a clarifié le cadre dans lequel le gouvernement pouvait accroître son soutien pour aider Tepco à gérer les indemnisations des victimes et les coûts de démantèlement et de nettoyage liés à la catastrophe nucléaire de Fukushima », ajoute l’agence de notation.
Néanmoins, S&P ne nourrit pas d’espoirs de nouvelle amélioration à court terme de l’appréciation portée sur Tepco.
La note « BB » est en effet assortie d’une perspective stable, « ce qui reflète le point de vue que, malgré la réduction de risque de baisse de la rentabilité de l’entreprise, elle a peu de chances de s’amplifier et de se stabiliser de manière significative au cours des deux années à venir ». La raison: une faible probabilité de relance des réacteurs nucléaires de la centrale Kashiwazaki-Kariwa. Ces derniers (au nombre de sept), situés dans l’ouest du Japon, sont les seuls que Tepco peut espérer remettre en service à moyen terme, ses dix autres construits à Fukushima (nord-est) étant condamnés, même si le démantèlement n’a été officiellement décidé que pour les six de la première centrale de la région, Fukushima Daiichi, saccagée par le tsunami du 11 mars 2011.
S&P rappelle aussi que Tepco continuera à verser une contribution spéciale au gouvernement pendant une longue période pour rembourser l’avance étatique pour les dédommagements découlant de l’accident nucléaire et que le groupe reste exposé aux risques de contentieux, avec un possible impact financier.
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