Territoires à énergie positive: Royal défend son dispositif
L’ancienne ministre de l’Ecologie Ségolène Royal défend le mécanisme des territoires à énergie positive lancé en 2014 et a appelé son successeur Nicolas Hulot à soutenir ce dispositif, dans un courrier consulté mercredi par l’AFP.
Le dispositif « Territoire à énergie positive pour la croissance verte », dont le gouvernement actuel a durci le suivi, faute selon lui, de financement, permet aux territoires sélectionnés de bénéficier d’aides financières pour réduire leur consommation d’énergie, développer des sources d’énergies renouvelables ou des pratiques d’économie circulaire (recyclage, etc.).
Au total, plus de 500 territoires lauréats ont été désignés, portant à 750 millions d’euros l’ensemble des engagements conclus par l’Etat, alors que les crédits de paiement prévus se montent seulement à 400 millions d’euros, selon le gouvernement actuel.
Pointant une « impasse de financement », le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, avait envoyé fin septembre une circulaire aux préfets pour durcir les règles de gestion de ce dispositif, suscitant la colère et l’inquiétude de nombreuses collectivités.
Après des critiques d’élus locaux, le gouvernement a fait un geste, débloquant 75 millions d’euros dans le cadre du projet de loi de finances rectificative.
Ségolène Royal, actuelle ambassadrice pour les pôles, est restée publiquement silencieuse sur le sujet, mais s’active en coulisse pour défendre ce dispositif, dont elle avait fait un des axes majeurs de son action au ministère.
Dans sa lettre à Nicolas Hulot, elle dément toute « impasse budgétaire ».
« Le caractère ambigu de cette affirmation pourrait laisser sous-entendre que ces crédits de paiements auraient dû être mis en place avant votre arrivée. Cette affirmation est erronée et j’ose espérer qu’elle n’est pas mal intentionnée », écrit-elle.
« Il vous appartient donc de les prévoir pour la suite », ajoute-t-elle encore.
L’ancienne ministre a également adressé un courrier aux territoires sélectionnés, les appelant à « alerter les parlementaires de (leurs) territoires pour que le travail et l’engagement climatique des territoires soit respectés ».
Lorsque les actuels crédits seront tous utilisés, « sans doute fin 2018 », selon Mme Royal, « il appartient au gouvernement (…) de prévoir les prochains crédits de paiement », ajoute-t-elle.