Selon l’agence de presse chinoise Xinhua, le constructeur automobile américain Tesla envisagerait dans un futur proche de développer une nouvelle gamme de véhicules électriques basée sur la batterie au graphène. Un cristal de carbone découvert en 2004 et dont les caractéristiques permettraient de doubler l’autonomie des batteries lithium-ion traditionnelles.

Ainsi, le groupe automobile Tesla Motors spécialisé dans la conception de voitures électriques tenterait actuellement de développer de nouvelles batteries au graphène afin d’optimiser le fonctionnement de sa berline 100 % électrique Model S. Un véhicule qui propose déjà une autonomie de plus de 420 kilomètres sans recharge pour un tarif élevé de 60.000 euros.

Un choix de recherche et développement que l’on comprend aisément au regard des perspectives offertes par le graphène. En effet, ce carbone en deux dimensions ultra conducteur permettrait en théorie d’augmenter de manière significative la densité des batteries actuelles, offrant à la fois une réduction du délai de recharge et une optimisation de la quantité d’énergie stockée. Equipée d’une telle batterie, la Model S pourrait ainsi doubler son autonomie et effectuer entre 900 et 1000 kilomètres sans recharge.

Elon Musk, PDG du groupe Tesla, avait déjà évoqué ses ambitions en la matière en juillet dernier d’un entretien accordée au magazine anglais Auto Express. Affirmant « qu’il serait possible d’avoir des voitures capables de couvrir sans recharge une distance d’environ 500 miles« , le directeur avait alors clairement sous-entendu que sa société pourrait rapidement y parvenir. Et Elon Musk n’est semble-t-il pas le seul à y croire puisque la Commission européenne a elle-aussi investi près de 500 millions d’euros dans des projets de recherche destinés à développer les fonctionnalités de ce matériau.

Toutefois, si l’application du graphène semble très prometteur, la question du coût de sa production a jusqu’ici freiné un développement plus avancé. Le graphène s’avère en effet mal adapté aux conditions d’une production industrielle et donc bien trop coûteux pour espérer produire des véhicules compétitifs. Un problème qu’Elon Musk espère bien résoudre dans les plus brefs délais.

Crédits photo : Intel