Toshiba étudie une réduction de son activité d’énergie nucléaire à l’étranger
Le conglomérat japonais Toshiba, plombé par sa division nucléaire aux Etats-Unis, étudie une réduction de cette activité à l’étranger, afin de minimiser les risques financiers afférents, a annoncé vendredi le PDG.
« Nous allons revoir la place au sein du groupe de l’énergie nucléaire à l’étranger », a déclaré Satoshi Tsunakawa durant une conférence de presse à Tokyo. « C’est un tournant pour Toshiba, mais nous le ferons avec responsabilité ».
Toshiba craint de devoir enregistrer une dépréciation d’actifs de « plusieurs milliards de dollars » sur sa filiale américaine Westinghouse qui a mal évalué les conséquences du rachat fin 2015 d’une société compatriote du même secteur.
« Nous voulons améliorer la gestion des risques », a dit le PDG.
« Nous voulons prendre des dispositions pour que la même chose ne se produise pas et repenser la façon dont nous oeuvrons dans ce domaine hors du Japon », a indiqué M. Tsunakawa qui prévoit de donner de plus amples précisions le 14 février lors de l’annonce des résultats du troisième trimestre de l’exercice. Le montant des dépréciations devrait être publié aussi à cette occasion.
Le dirigeant a laissé entendre que Toshiba pourrait abandonner la construction de centrales hors de l’archipel pour se concentrer sur la fourniture de réacteurs et leur entretien, mais rien n’est encore décidé.
Au Japon en revanche, pas de changements prévus, Toshiba va continuer d’accompagner les électriciens dans la maintenance, dans les travaux nécessaires à la relance des réacteurs encore arrêtés en attendant une mise aux normes et dans le démantèlement de ceux qui doivent l’être, a précisé M. Tsunakawa.
Cette révision de la place occupée par l’énergie nucléaire au sein du groupe Toshiba ne change pas le fait que « les infrastructures et l’énergie demeureront une activité pilier du groupe », a répété plusieurs fois M. Tsunakawa, Toshiba fournissant aussi du matériel pour d’autres types de centrales.
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