Total et Eni n’ont pas trouvé assez de gaz au large de Chypre
Les firmes françaises Total et italienne Eni n’ont pas trouvé assez de gaz au large de l’île méditerranéenne de Chypre pour pouvoir entamer une phase d’exploitation, a indiqué mardi le gouvernement chypriote.
Les forages exploratoires effectués par Eni-Total dans un des blocs de la zone économique exclusive (ZEE) chypriote, dont le consortium franco-italien détient les droits, a confirmé la présence de gaz mais « les estimations préliminaires montrent que la quantité découverte n’est pas suffisante pour (y entamer) un projet (d’exploitation) », a indiqué le ministre de l’Energie George Lakkotrypis.
Pour l’heure, un seul gisement a été déclaré commercialement viable dans les douze blocs de la ZEE chypriote: Aphrodite, découvert en 2011 par l’Américain Noble Energy dans le bloc N.12 et qui contiendrait environ 127 milliards de m3 de gaz.
Les firmes israéliennes Delek et Avner ainsi que l’anglo-néerlandaise Royal Dutch Shell possèdent également des parts dans ce bloc mais son exploitation n’a pas encore commencé.
La découverte de ce champ gazier a suscité à Chypre l’espoir de voir la petite île devenir un acteur majeur du secteur de l’énergie en Méditerranée orientale.
Mais le pays a besoin de trouver plus de gaz pour rendre financièrement viable son projet de terminal on-shore qui lui permettrait d’exporter par voie maritime du gaz naturel liquéfié vers l’Europe et l’Asie.
Chypre garde toutefois l’ambition de pouvoir exporter du gaz à partir de 2022, notamment vers l’Egypte, via un pipeline sous-marin reliant ce pays au champ Aphrodite.
Le géant américain ExxonMobil a récemment annoncé qu’il commencerait des forages exploratoires dans la ZEE chypriote (bloc N.10), au sud des côtes de l’île, dans la seconde moitié de 2018.
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