Total Gabon: appel à une grève de 15 jours pour les salaires
Le principal syndicat gabonais du secteur pétrolier a lancé lundi un mot d’ordre de grève de 15 jours à Total Gabon après l’échec de négociations concernant les conditions salariales.
La grève « couvrira l’ensemble des installations où opèrent les salariés de Total Gabon », indique lundi un communiqué de l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP).
Le groupe pétrolier français emploie quelque 300 personnes au Gabon, dont 60 expatriés, selon le secrétaire général de l’ONEP, Sylvain Mayabi.
Selon ce syndicat, des discussions ont eu lieu fin juin autour de certains points de désaccords concernant l’évolution de carrière des salariés, l’instauration d’un treizième mois de salaire et de divers bonus en cas de cession d’actifs de la filiale du groupe Total.
En 2017, le groupe français avait annoncé une réduction de ses activités au Gabon, avec la cession d’activités pour quelque 350 millions de dollars à la société franco-britannique Perenco.
Le secteur pétrolier gabonais a subi de plein fouet la crise économique liée à la chute du prix du baril en 2014-2015, avec notamment le retrait du géant pétrolier Shell du pétrole et du gaz onshore.
Depuis, le gouvernement gabonais a lancé un plan de diversification de son économie.
Le Gabon, cinquième producteur d’or noir en Afrique sub-saharienne, a connu son pic de production en 1997, à 18,5 millions de tonnes et, depuis, le pays est sur une pente descendante, avec moins de 12 millions de tonnes pompées chaque année, selon les données de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
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