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Total construit la plus grande station de GNV française

Le Gaz Naturel pour Véhicules est une énergie d’origine fossile reconnue comme étant parmi les plus vertueuses, utilisée comme carburant. Constitué de près de 97% de méthane, il s’agit du même gaz que celui injecté par GrDF sur le réseau gazier français pour répondre aux besoins des particuliers (cuisine, chauffage, eau chaude…).

Faible émettrice de particules fines et d’oxydes d’azote, il s’agit d’une ressource énergétique offrant un fort pouvoir calorifique : le GNV se révèle particulièrement adapté au transport routier en raison de l’autonomie de 550 kilomètres qu’il offre aux véhicules lourds (bus, camion benne…).

Ces avantages en font donc un atout dans le cadre de notre transition énergétique et la volonté du gouvernement de réduire les émissions polluantes du secteur du transport. Total a annoncé son intention de favoriser le développement de la filière GNV tricolore : le groupe pétrolier va construire et exploiter la plus grande station de GNV de France dans les Hauts-de-Seine.

Approvisionner les poids lourds en GNV

Le pétrolier français Total a annoncé avoir remporté un appel d’offres lancé par la société mixte Sigeif Mobilités, portant sur la construction d’une station de GNV en plein cœur de la plateforme logistique du port de Gennevilliers.

Le contrat prévoit également de confier au groupe une concession d’exploitation de 10 ans, qui couvre la commercialisation et la maintenance de cette station-service appelée à devenir la plus grande de tout l’Hexagone.

Les premiers coups de pioche devraient intervenir à la rentrée prochaine (automne 2018) pour une livraison du site dans un an (printemps 2019). Total va notamment s’appuyer sur le savoir-faire de sa filiale Pitpoint pour la conception des éléments de compression et de stockage.

Entièrement dédiée à l’approvisionnement des poids lourds en gaz naturel, cette station-service sera composée de 4 pistes de ravitaillement : ces pompes permettront la distribution de Gaz Naturel Comprimé (GNC).

« L’engagement de TOTAL, choisi comme délégataire pour la station de Gennevilliers, est significatif de l’évolution qui se fait jour vers la mixité énergétique et de l’importance de la demande pour un carburant propre et performant, pour tous types de véhicules. Le lancement simultané par le Sigeif de l’étude de faisabilité d’une unité de méthanisation à Gennevilliers en est une illustration supplémentaire », s’est félicité Jean-Jacques Guillet, maire de Chaville et président du Sigeif.

Déployée dans le deuxième port fluvial d’Europe, cette unité de distribution d’hydrocarbures sera ouverte 365 jours par an et 24 heures sur 24.

Pour Total il s’agit de la première étape d’un véritable maillage stratégique des territoires.

Total vise 350 stations GNV en Europe d’ici 2022

Le groupe pétrolier a en effet annoncé sa volonté d’accélérer le développement de son réseau de stations de gaz naturel, en France mais également à l’étranger. D’ici l’horizon 2022, Total ambitionne de dépasser la barre des 350 stations GNV en Europe (dont 110 dans l’Hexagone).

« La priorité sera donnée à l’accélération du développement dans les pays où le groupe est déjà présent dans le GNV », a expliqué Total dans un communiqué de presse. Les pays concernés par cette stratégie d’expansion sont notamment l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas.

Favoriser le déploiement du bio-GNV

Total s’est engagé auprès de Sigeif Mobilités (société d’économie mixte locale créée par le Sigeif et la Caisse des dépôts) à ce qu’un minimum de 10% du GNV commercialisé sur le site de Gennevilliers soit du GNV d’origine renouvelable (bio-GNV).

Considéré comme un carburant d’avenir, le bio-GNV (ou biométhane carburant) est une ressource énergétique obtenue à partir de la méthanisation de déchets organiques : il est généré grâce à la fermentation (dans un espace sans oxygène) des déchets naturels de l’exploitation agricole, des ordures ménagères, des boues de stations d’épuration ou encore de l’industrie agro-alimentaire et de la restauration collective.

On estime par exemple que les déchets annuels de 7.000 citoyens français permettraient de produire suffisamment de bio-carburant pour assurer la circulation d’un bus de ville pendant un an.

Son principal avantage est de présenter un bilan carbone quasi neutre : le dioxyde de carbone libéré lors de sa combustion est équivalent au dioxyde de carbone absorbé par les végétaux qui ont servi à sa conception.

Tout au long de son cycle de vie, le bio-GNV émet 80% de gaz à effet de serre de moins que les carburants traditionnels. Il s’agit donc d’une ressource à même de participer à la lutte contre le réchauffement climatique.

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