TotalEnergies : la CGT reconduit la grève jusqu’à mardi, le mouvement s’étend
Le mouvement de grève pour les salaires chez TotalEnergies a été reconduit lundi jusqu’à mardi et étendu à une quinzaine de stations-service autoroutières du réseau Argedis, filiale de TotalEnergies, a-t-on appris auprès de sources syndicales.
Le mouvement a été reconduit à la raffinerie de Normandie, près du Havre, dans le dépôt de carburants de Flandres, près de Dunkerque et à la « bio-raffinerie » de La Mède (Bouches-du-Rhône), a indiqué à l’AFP Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité européen TotalEnergies, joint par l’AFP, selon qui 15 stations-service du réseau Argedis « seront fermées » mardi.
Le mouvement a également été reconduit dans les deux raffineries françaises du groupe Esso-ExxonMobil, une réunion avec la direction s’étant révélée « non-concluante », a indiqué sans plus de précisions Christophe Aubert, délégué syndical central CGT.
A la raffinerie de Normandie, environ 80 personnes ont voté à main levée la poursuite du mouvement, a constaté un correspondant de l’AFP.
« Le mouvement se poursuit malgré le communiqué de la direction. Pour le moment, elle se contente d’avancer la réunion sur les NAO (négociations annuelles obligatoires de 2023, ndlr) mais il n’y a pas de proposition concrète. On nous propose d’accepter un chèque en blanc, ce n’est pas acceptable », a déclaré aux journalistes Alexis Antonioli, secrétaire général du syndicat CGT de la Plate-forme Total Normandie, après la reconduction de la grève.
TotalEnergies a proposé dimanche d’avancer les négociations salariales prévues en novembre au mois d’octobre (sans date précise), à condition que les raffineries et dépôts actuellement bloqués reprennent le travail, un « chantage », a répondu la CGT lundi.
« Le syndicat CGT Argedis, filiale de Total, appelle à un mouvement de grève à compter de demain dans les stations service Total. Ce sont des salariés maltraités et mal payés. C’est un marqueur fort de la mobilisation. Même ces salariés, isolés dans leur stations-service, s’emparent du mouvement », a ajouté M. Antonioli.
Les stations de Paisy (A6, Rhône), Montluel (Ain), Ceignes (autoroute A40, Ain), Lançon-Provence (A7, Bouches-du-Rhône), seront notamment touchées, ainsi que d’autres en région parisienne, près de Rouen et dans la région de Strasbourg, selon M. Defresne.
COMMENTAIRES
Dans cette situation dommageable à beaucoup mais temporaire, cela rappellera l’importance actuel du pétrole !!!
Le pic pétrolier en cours (et/ou très proche) et la décrue à venir mais non planifiable ni planifiée, devraient être plus largement connus du Grand Public !!! (Sur ce point petit Merci à la CGT pour la piqure de rappel pénible mais qui pourrait être utile !).
A rajouter que si l’Europe décroche économiquement, elle sera de facto moins « bien » approvisionnée sur les marchés mondiaux… La crise économique actuelle et à venir peut donc in fine être un catalyseur de bien des accélérations. Nos gouvernements devraient en tenir compte au plus vite…
que l’on passe tous aux Véhicules électriques et qu’on les recharge avec des ENR mais surtout que lon cnage notre approche des transports … exemple pour produire une partie de son electricité journalière : https://www.facebook.com/groups/1099876516845266
@Régis,
C’est Bô, votre truc ! Mais vu les tarifs actuels des voitures électriques et la nature des offres, les voitures électriques c’est majoritairement pour les classes aisées … Les moins aisés sont habitués aux transport en commun quand c’est disponible, là ou ce n’est pas disponible ou trop complexe d’usages ils font ce qu’ils peuvent et le plus souvent sans voiture électrique (et ce n’est pas demain la veille que cela va changer…).