TotalEnergies et GTT vont développer un navire de transport d’hydrogène liquide
Un consortium composé notamment de GTT et TotalEnergies a signé un accord pour le développement d’un navire dédié au transport d’hydrogène liquide, un gaz souvent considéré comme crucial pour la décarbonation de différentes industries, mais dont le développement se heurte à des questions d’infrastructures.
Le spécialiste du stockage de gaz liquéfié GTT, le géant énergéticien TotalEnergies ainsi que le bureau d’études LMG Marin, spécialiste de l’architecture navale, et le groupe d’inspection et certification Bureau Veritas font partie de ce consortium, dont le projet doit permettre de transporter par voie maritime jusqu’à 150.000 mètres cubes d’hydrogène liquéfié, selon un communiqué de GTT publié jeudi.
Pour atteindre l’état liquide, l’hydrogène doit être refroidi à quelque -253°C, ce qui pose de nouveaux défis de stockage et notamment d’isolation des réservoirs.
Défendu par ses promoteurs comme une réponse aux impératifs de décarbonation des transports ou de l’industrie, l’hydrogène se heurte encore à des questions d’infrastructures et de coûts. A l’état gazeux, la molécule d’hydrogène est très volatile et s’échappe facilement.
« À l’avenir, certains continents, comme l’Europe, ou certains pays asiatiques pourraient avoir besoin d’importer de l’hydrogène à grande échelle pour compléter la production nationale », affirme GTT dans son communiqué, ajoutant que son transport à grande échelle par voie maritime sous forme liquéfiée « est l’un des principaux défis technologiques à relever ».
Selon ce communiqué, TotalEnergies travaillera à la définition des spécifications du navire baptisé « hydrogénier » et GTT réalisera le design du système de confinement à membranes.
LMG Marin « définira un concept d’hydrogénier adapté aux spécifications définies par TotalEnergies et prenant en compte les contraintes liées au système de confinement à membranes », tandis que Bureau Veritas « effectuera une évaluation des risques et examinera la conception conformément aux dernières exigences réglementaires », est-il ajouté.
« La collaboration entre acteurs industriels avec des expertises complémentaires permet de réduire les risques et accélérer le déploiement de la chaîne de valeur de l’hydrogène », a déclaré Mansur Zhakupov, vice-président chargé de l’hydrogène chez TotalEnergies, cité dans le communiqué.
« La capacité de GTT à concevoir une technologie de rupture adaptée à la taille d’un très grand navire constitue une avancée majeure pour le développement de la filière hydrogène », a pour sa part affirmé Philippe Berterottière, PDG de GTT.
COMMENTAIRES
Aaahhh même les Allemands, qui arguent à qui veulent les entendre qu’ils vont importer de l’hydrogène, n’ont pas de Plans d’hydrogéniers !!! Sinon pourquoi Totalénergies investiraient dans l’étude d’un bateau !???
Cela veut dire qu’avant qu’une flotte « Européenne » captive ne soit disponible il faudra au moins 20 ans (en étant gentil et très optimiste), 30-40 ans (en étant réaliste et optimiste, sachant qu’il y aura les terminaux à construire/adapter aussi) et jamais une flotte à l’échelle de ce qu’annoncent beaucoup de politiques en étant un poil pessimiste, voir jamais tout simplement en étant bien pessimiste…