TotalEnergies n’utilisera plus d’huile de palme à partir de 2023
Le patron de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a annoncé que le géant énergétique français cesserait d’utiliser l’huile de palme en 2023, dans un entretien à paraître lundi dans le quotidien régional La Provence.
« A compter de 2023 il n’y aura plus d’huile de palme à La Mède (ndlr : sa bioraffinerie de La Mède à Chateauneuf-les-Martigues dans les Bouches-du-Rhône), ni nulle part dans la compagnie », a décidé le PDG.
Total s’étant rebaptisée fin mai TotalEnergies, une compagnie multi énergies, « qui s’engage pour le développement durable », « nous avons souhaité repenser un certain nombre de sujets qui ont pu créer des polémiques, dont la fameuse huile de palme », a-t-il expliqué.
En mars, six associations, dont Greenpeace avaient contesté devant la justice l’autorisation préfectorale d’exploitation de la raffinerie de La Mède, reprochant au groupe l’importation d’huile de palme, synonyme de déforestation selon les ONG.
« Nous avons tiré la leçon de cette polémique », a affirmé le patron, se disant « convaincu que faire du biocarburant à base d’huile végétale a maintenant moins d’avenir car on se heurte à la question de l’affectation des terres agricoles ».
Et « le modèle économique de La Mède, compte tenu des filières alternatives qui se sont développées, sera préservé », a-t-il assuré, envisageant de « sans doute investir dans un biométhaniseur pour valoriser les terres qui nous servent à filtrer les huiles, et ainsi produire du biogaz » sur le site.
Par ailleurs, fin 2020, le Conseil d’Etat avait rejeté un recours du groupe qui attaquait un décret de 2019 sur la suppression de l’avantage fiscal aux carburants à base d’huile de palme.
pan/fjb
COMMENTAIRES
C’est déja une excellente nouvelle et il convient de la saluer. Ceci étant, il convient de savoir quelle base sera utilisée pour fabriquer le combustible qui sera, c’est une hypothèse à vérifier, mais une hypothèse assez crédible, utilisé au hasard comme combustible pour les groupes à Moteurs MAN de la centrale de LARIVOT en Guyane, qui ne sera évidemment pas fabriqué en Guyane.
On change de matière première, mais on continue comme avant, c’est juste en théorie, mais on fera le vrai bilan plus tard. Quant à l’économie de ce projet bizarre et très mal accepté localement !!??
D’autres solutions existent mais ne passent pas par un seul énorme site à l’échelle d’une région tres mal adaptée à ça. La Guyane n’est pas la Corse. La même chose à AJACCIO aurait été plus pertinent. J’ai déja communiqué sur la solution que j’aurais mis en avant, mais je ne suis qu’un petit ingé de merde, certes tres expérimenté (Juste pas loin de 30 années) mais je n’ai pas mes entrées ni à la CRE, ni au ministère de l’environnement, ni à la DGEC, et en plus mon procédé est confiné juste depuis 3 ans dans une région française ou l’agro-industrie fait la loi . C’est assez clair non , mais suffisamment flou pour ne pas me mettre en difficulté avec la justice. A disposition de qui voudra en savoir plus là : claude.choppin@edda-energie.com. Ce cauchemar, car s’en est un, finira sans doute à l’étranger et la France, où on ne prête qu’aux riches, aura perdu la face une fois de plus.
Puisque votre solution est supposée moins chère que l’EPR pour produire de l’électricité, pourquoi défendez-vous le nucléaire ?
Canado, la réponse est parfaitement simple. Le procédé dont j’assure la promotion est incapable de participer à plus de disons 5% des besoins en électricité de la France. il faut raisonner face aux réalités. Mais même 1% suffirait largement à notre besoin de développement, car potentiellement, c’est au niveau de la planète qu’il faut raisonner. Soyons clairs. Nous avons en face de nous un marché très clair et très bien identifié constitué par la quasi-totalité des déchets secs et solides contenant du carbone et on en trouve dans le monde entier. Tous ces déchets sont de nature renouvelable, il est souhaitable qu’ils soient réduits en volume pour faire plaisir à ceux qui pensent que c’est la solution unique, et nous pensons que la valorisation en énergie est une autre solution et que les 2 ont un sens. A la condition expresse que ces déchets soient valorisés à proximité immédiate de l’endroit où ils sont générés. Et l’électricité, à l’inverse du choix actuel fait par la France qui les destinent à la seule production de chaleur est de loin la plus intéressante et supérieure à toute autre en raison de sa transportabilité. La France n’autorise pas ou plutôt n’encourage pas la production d’électricité via les déchets commettant ainsi une erreur grave pour laisser le champ libre au vent et au soleil non pilotables dons incapables de produire à la demande, avec les lourdes conséquences que nos voisins allemands commencent à peine à mesurer.
Voilà pourquoi je suis un pro-nucléaire responsable et dépassionné, un acteur des énergies renouvelables, au même niveau que la puissance des marées (prévisibles) , la géothermie et évidemment l’hydraulique. Je n’ai aucune prévention contre le solaire surtout s’il est sur les toits, ou au sol mais de taille raisonnable, mais très réservé sur les éoliennes. Et par dessus tout, je suis en faveur de toutes les formes de production d’énergie qui bénéficient au plus grand nombre, et très peu en faveur de l’énergie produite en un point A du pays puis dirigée vers un point B pour satisfaire des personnes qui se contentent de consommer le fruit du travail des autres. Je pense qu’il est facile de comprendre de quoi je parle. Si vous voulez exposer cette façon de penser l’énergie en France aux membres du CAC 40 , sauf peut-être rares exceptions, vous risquez de vous faire agresser. Pensez à mettre un casque. Mais notre réalité est encore bien pire que cela, mais je ne suis pas là pour faire pleurer.