Toujours plus d’énergies renouvelables pour moins cher en 2016 (étude)
« Plus avec moins »: les énergies renouvelables ont connu un développement record l’an dernier, et cela avec des investissements en baisse, une première depuis 2013, grâce notamment à la baisse des coûts de ces technologies, selon un rapport publié jeudi.
En une année, plus de 138 gigawatts de nouvelles capacités d’éolien, solaire, géothermie, etc.. ont été installées, un chiffre « record », selon cette étude publiée sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).
Elément significatif: cette forte croissance des énergies renouvelables s’est accompagnée d’une baisse de 23% des montants investis par rapport à 2015, à 241,6 milliards de dollars, le niveau le plus bas depuis 2013.
Mais le rapport y voit un signe positif car cela illustre notamment la baisse des coûts de l’éolien (terrestre et en mer) et du solaire photovoltaïque, grâce à des conditions de financement plus favorables et la plus grande efficacité des technologies.
« L’éolien et le solaire sont plus compétitifs que le charbon ou le gaz – voire les deux – en terme de coûts dans un nombre croissant de pays », note le rapport, réalisé avec Bloomberg New Energy Finance (BNEF).
En revanche, d’autres énergies renouvelables, comme la biomasse et le solaire thermique, ont fait « peu de progrès » selon le rapport.
Toutefois, cette baisse traduit également le « ralentissement » des investissements en Chine, comme au Japon, ainsi que dans certains pays émergents.
En Chine, après des années de déploiement tous azimuts et avec la fin d’un mécanisme de soutien, le pays s’est plus concentré l’an dernier sur l’adaptation de son réseau électrique.
Des pays comme le Mexique, le Chili, l’Uruguay, l’Afrique du sud ou le Maroc ont, eux, mis en suspens ou décalé certains projets.
Au total, dans les pays en développement, les investissements ont reculé de 30% l’an dernier, à 116,6 milliards de dollars, soit bien plus que dans les économies développées (-14% à 125 millions d’euros), qui repassent en tête en montants investis.
Ces ralentissements montrent que « l’éolien et le solaire restent vulnérables aux changements défavorables de politiques ou aux mesures mises en place pour soutenir le charbon et le gaz », prévient le PNUE, qui pointe aussi l’effet potentiellement négatif d’une remontée des taux d’intérêt sur le financement des projets.