Transition énergétique: l’Ademe appelle à mobiliser et accompagner l’industrie
L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) estime que le déploiement des énergies renouvelables dans l’industrie est « encore trop peu avancé » alors qu’existent « des solutions adaptées » et « des opportunités économiques », dans une étude publiée jeudi.
« L’industrie est un secteur central à mobiliser et à accompagner » pour atteindre les objectifs de la loi de transition énergétique, affirme l’Ademe dans un communiqué présentant les conclusions de son étude sur l’intégration des énergies renouvelables et de récupération (EnRR) dans l’industrie.
Cette étude montre qu’il existe « de nombreuses technologies EnRR relativement matures, qui permettent de produire et d’autoconsommer de l’énergie sur un site industriel, que ce soit de la chaleur ou de l’électricité ».
Depuis les années 1980, l’industrie s’est mobilisée pour « mieux maîtriser sa compétitivité énergétique » et « réduire son empreinte environnementale », note l’Ademe. Mais malgré « quelques belles réussites », « le déploiement des EnRR est encore trop peu avancé dans ce secteur », ajoute-t-elle.
L’étude détaille 12 secteurs industriels et 10 technologies disponibles: quatre en récupération d’énergie (échangeur sur buées, condenseur de groupes froids, échangeur sur fumées ou sur chaudière) et six énergies renouvelables en autoconsommation (géothermie, biogaz, biomasse, solaire, éolien notamment).
L’étude fait ressortir que les énergies de récupération sont les plus compétitives, car utilisant de l’énergie déjà payée.
Les énergies renouvelables, même plus coûteuses, permettent de leur côté de réduire la dépendance aux énergies traditionnelles, et de s’affranchir, au moins en partie, de la hausse prévue du prix du CO2, selon l’Ademe.
Les EnRR représentent ainsi pour les industriels « des opportunités économiques (…) avec l’aide des mécanismes de soutien », comme le Fonds Chaleur géré par l’Ademe.
L’Agence rappelle que la loi de transition énergétique vise à porter la part des énergies renouvelables à 32% de la consommation d’énergie en 2030 (contre 14,6% actuellement).
L’Ademe ajoute que l’industrie est le 3e plus gros consommateur d’énergie en France (19% du total en 2014), après les transports et le bâtiment.