Transition énergétique: EDF fera valoir son « intérêt »
EDF fera valoir son « intérêt d’entreprise » dans le cadre de l’élaboration par le gouvernement de la feuille de route de la transition énergétique pour ces prochaines années, a déclaré mardi son PDG Jean-Bernard Lévy.
Les prochaines programmations pluriannuelles de l’énergie (PPE) vont être élaborées par le gouvernement pour les périodes 2019-2023 puis 2024-2028. Elles représenteront la feuille de route de la transition énergétique et fixeront notamment l’objectif d’évolution la part de la production nucléaire dans le « mix énergétique » français.
« Cette PPE doit faire de toute évidence l’objet d’un travail de préparation de la part du nouveau gouvernement », a indiqué Jean-Bernard Lévy devant des journalistes.
« EDF aura certainement l’occasion de faire valoir à la fois la reconnaissance des missions d’intérêt général qui sont les siennes sur l’équilibre production/consommation dans le cadre des textes en vigueur et également de faire valoir son intérêt d’entreprise », a-t-il ajouté.
« Nous sommes un très grand opérateur et l’Etat, j’en suis persuadé, aura à coeur de concilier les intérêts du système électrique, de la régulation, de la transition énergétique et également ses intérêts d’actionnaire d’EDF », a fait valoir Jean-Bernard Lévy.
Le ministre français de la Transition écologique, Nicolas Hulot, avait évoqué cet été la fermeture de « peut-être jusqu’à 17 » réacteurs nucléaires dans le pays pour permettre la transition énergétique à l’horizon 2025.
La loi de 2015 sur la transition énergétique prévoit de ramener de 75% à 50% d’ici à 2025 la part de l’atome dans la production d’électricité française.
Seule la fermeture de la centrale de Fessenheim est actuellement actée.
jmi/mhc/mch