Transition énergétique : vers une généralisation des bâtiments à énergie positive
La ministre de l’Ecologie et de l’Energie, Ségolène Royal, a annoncé samedi 6 septembre que tout nouveau bâtiment publique et subventionné devra répondre aux critères des bâtiments à énergie positive.
Alliant techniques d’efficacité énergétique (système de gestion de la consommation, isolation, orientation optimum du bâtiment pour profiter au plus du soleil…) et installations productrices d’énergie (panneaux photovoltaïques, mini-éoliennes…), les bâtiments à énergie positive produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment.
Aujourd’hui, un peu moins de 300 bâtiments à énergie positive ont été comptabilisés en France par l’ADEME (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Parmi eux, on retrouve aussi bien des crèches que des bâtiments de bureaux. Grâce à cette mesure, le gouvernement souhaite donc donner un coup d’accélérateur à la construction de ce type de bâtiment. Tous les logements sociaux seront concernés par cette mesure qui pourrait aussi plus tard toucher le marché privé.
Cette annonce a été faite en même temps que la présentations des conclusions d’un rapport sur le climat en France au 21ème siècle. Le réchauffement climatique aura des conséquences très concrètes en métropole : il y fera plus chaud et plus pluvieux à la fin du siècle. C’est donc en toute logique que la mesure annoncée par Ségolène Royal s’inscrit dans le projet de loi sur la transition énergétique qui sera débattu en octobre par les députés.
Ce projet de loi, qui, selon la ministre, devrait devenir la loi « la plus en avance d’Europe » vise la réalisation de plusieurs objectifs ambitieux : réduire de 30% les émissions à effet de gaz en France d’ici 2030, diviser par deux la consommation finale d’énergie d’ici 2050, augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique à 32% d’ici 2030 (contre 3% actuellement) et réduire la part du nucléaire dans la production électrique à 50% en 2025 (part qui avoisine les 75% aujourd’hui).
Crédits photo : Olivier Wogenscky
