Turbines Siemens en Crimée: Berlin réclame des explications rapides
Le gouvernement allemand a réclamé à Siemens mercredi des explications rapides sur le détournement de turbines à gaz vers la Crimée, jugeant « inacceptable » une infraction aux sanctions européennes à l’encontre de la péninsule ukrainienne annexée par la Russie.
« Dans l’immédiat il s’agit d’expliquer les faits le plus vite et de la manière la plus complète possible et c’est ce qui est demandé avant tout à l’entreprise Siemens », a déclaré, lors d’un point presse régulier, le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel, Steffen Seibert. Il a souligné que le gouvernement suivait ce dossier « avec une grande attention ».
L’industriel allemand a annoncé lundi que deux turbines à gaz qu’il avait initialement livrés à l’été 2016 à la Russie avaient été détournées à son insu vers la Crimée. Le groupe y voit là « une claire violation des contrats de livraison de Siemens » et a lancé en Russie des poursuites judiciaires.
La Russie a annexé en 2014 la péninsule ukrainienne de Crimée, une région désormais visée par des sanctions de l’Union européenne, auxquelles doivent se plier les entreprises européennes.
« Je fais remarquer que c’est du devoir de l’entreprise de vérifier si ses transactions tombent sous le régime des sanctions », a souligné le porte-parole du gouvernement allemand.
« Un passage de la frontière vers la Crimée (…) à l’encontre des assurances données, est un fait (…) significatif et totalement inacceptable », a ajouté Steffen Seibert.
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