Le Turkménistan vend de la glace à la Chine pour moins dépendre du gaz

Le Turkménistan a commencé mardi à livrer de la glace à la Chine, ce pays d’Asie centrale riche en gaz cherchant à diversifier ses exportations sur fond de chute des prix des hydrocarbures.
Une première livraison d’environ six tonnes de glace a été effectuée à la Chine par une société privée, Taze ay, a déclaré mardi à l’AFP un représentant de l’Union turkmène des industriels et des entrepreneurs, Ata Baïramov.
« Cette livraison vise à sonder le terrain pour une coopération ultérieure », a-t-il expliqué.
En cas de succès en Chine, déjà le plus grand importateur du gaz naturel turkmène, « la société envisage d’augmenter ses livraisons et de fournir une gamme plus large de produits », selon la même source.
Selon le comité public des statistiques du Turkménistan, ce pays très reclus d’Asie centrale n’exporte pas actuellement d’autres produits alimentaires vers la Chine.
Des médias ont fait d’état d’un succès grandissant de la glace russe en Chine depuis que Vladimir Poutine a offert à son homologue chinois Xi Jinping une grande boîte de crème glacée en marge du sommet du G20 à Hangzhou en septembre 2016.
Ex-république soviétique d’Asie centrale, le Turkménistan cherche aujourd’hui à diversifier son économie alors que les hydrocarbures représentent plus de 90% des exportations.
La chute des prix du gaz et du pétrole depuis trois ans s’est répercutée lourdement sur l’économie du pays, dont les sous-sols renferment les quatrièmes réserves prouvées du gaz naturel dans le monde.
Début octobre, le président turkmène Gourbangouly Berdymoukhamedov a ainsi signé une loi mettant fin à la gratuité de l’approvisionnement en eau, gaz et électricité dont les citoyens turkmènes bénéficiaient depuis 1993.