Le Turkménistan inaugure une vaste usine pétrochimique sur la mer Caspienne
Le Turkménistan a inauguré mercredi une usine pétrochimique de 3,4 milliards de dollars construite par des entreprises du Japon et de Corée du Sud sur la mer Caspienne, alors que le pays multiplie les efforts pour tirer parti de ses immenses réserves d’hydrocarbures.
L’usine devrait produire chaque année 386.000 tonnes de polyéthylène et plus de 81.000 tonnes de polypropylène en transformant près de cinq milliards de mètres cubes de gaz, a déclaré récemment le ministre turkmène de l’Energie Myratgeldi Meredov lors d’une réunion ministérielle télévisée.
Lors de l’inauguration de l’usine dans le village de Kiyanly, le président turkmène Gourbangouly Berdymoukhamedov s’est félicité de l’ouverture de cette usine « super moderne » qui doit permettre au pays de « commencer à exporter ses polymères ».
La construction de l’usine par deux entreprises sud-coréennes et une entreprise japonaise a commencé en 2014.
Le Turkménistan dispose des quatrièmes plus grandes réserves mondiales de gaz naturel mais manque d’infrastructures pour le transport et l’exportation de son gaz.
Le pays a du mal a concrétiser des projets de gazoducs stratégiques, en chantier depuis des années, et qui pourraient connecter le pays d’Asie centrale à l’Asie du Sud et à l’Europe.
Ces dernières années, le gouvernement s’est mis en quête d’investissements étrangers pour des projets industriels de grande échelle afin d’alimenter une économie nationale très dépendante des ventes de gaz à la Chine, son principal créancier.
Lors d’une visite au Japon en 2013, le président Berdymoukhamedov a recueilli près de 10 milliards de dollars d’investissements pour l’usine de Kiyanly et d’autre projets majeurs.
L’usine pétrochimique a ainsi été financée par la Japan Bank for International Cooperation, qui a également financé à hauteur de 1,6 milliard de dollars une usine d’engrais dans la ville de Garabogaz (nord-ouest), inaugurée le mois dernier.
Le Japon montre un intérêt croissant pour l’Asie Centrale face à son rival chinois qui a lancé un vaste projet de « Nouvelles routes de la soie », estimé à plus de 1.000 milliards de dollars et visant à bâtir des infrastructures routières, ferroviaires et maritimes partout dans le monde pour faciliter les échanges avec la Chine.