UE: les eurodéputés musclent à la marge les objectifs pour décarboner le transport routier et maritime
Les eurodéputés ont adopté mercredi leurs positions pour décarboner le transport routier et maritime, avec un déploiement accéléré d’infrastructures de recharge et de carburants alternatifs, ne relevant qu’à la marge le niveau d’ambition proposé par Bruxelles.
Ils devront désormais négocier avec les 27 Etats membres pour finaliser ces deux textes clés du plan climat élaboré par la Commission européenne pour réduire de 55% d’ici à 2030, par rapport à 1990, les émissions de gaz à effet de serre de l’UE.
La Commission proposait de garantir, sur les principales autoroutes européennes, des infrastructures de recharge pour les voitures électriques tous les 60 km d’ici à 2026, avec des stations plus puissantes pour les camions et bus sur certains axes principaux. Ces objectifs ont été entérinés par les députés européens réunis à Strasbourg.
Ils ont en revanche réclamé l’installation de stations à hydrogène tous les 100 km sur les grands axes routiers (contre tous les 150 km dans le projet de Bruxelles), avec un déploiement d’ici à 2028 (plutôt que 2031).
Pour le secteur maritime, les eurodéputés proposent de réduire les émissions des plus gros navires de 2% d’ici à 2025, par rapport à 2020, avec des baisses de 20% d’ici à 2035 (contre 13% dans le projet de la Commission) et de 80% d’ici à 2050 (contre 75%).
Une exigence qui s’appliquerait aux navires de plus de 5.000 tonnes, responsables de 90% des émissions de CO2.
Les eurodéputés ont également fixé un objectif de 2% d’utilisation de carburants renouvelables et souhaitent obliger, à partir de 2030, les porte-conteneurs et navires de croisière à utiliser une alimentation électrique à terre lorsqu’ils sont à quai dans les principaux ports de l’UE, pour limiter la pollution atmosphérique.
« C’est une feuille de route ambitieuse mais réaliste (…) il faut regarder la mise en oeuvre, l’emploi dans le secteur, et préserver la compétitivité du secteur en épargnant les petits ports et armateurs de fardeaux économiques et administratifs excessifs », a observé le rapporteur Jörgen Warborn (PPE, droite).
Des exemptions ou assouplissements sont prévus pour la navigation hivernale, les trajets « de service public » et la desserte des petites îles.
En revanche, plusieurs amendements qui visaient à étendre le champ d’application du texte à des ports plus petits, à des navires de moindre tonnage ou pour encourager les technologies de marine à voile ont été rejetés.
COMMENTAIRES
De toutes les façons, le pétrole va commencer à manquer et de plus en plus vite au fil des ans donc les objectifs risquent d’être tenus en Europe (du fait de pénuries que l’on masquera sous un vocable différent c’est certain), mais pas forcément les solutions de remplacement proposées !!!
Je cite
« C’est une feuille de route ambitieuse mais réaliste (…)
Comme disait Antoine ds ses élucubrations :
« ton accordéon me fatigue Yvette (qu’on peut remplacer par ursula)
si tu jouais plutôt de la la clarinette (qui ferait moins de dégâts pour le climat)
En clair c’est un pansement climatique, loin du remède écologique
L’électrification du parc automobile est une fuite en avant, fondée sur une innovation qui ne remet pas en cause le fonctionnement de notre société. Si le VE s’inscrit dans la stratégie de neutralité carbone pour 2050, il ne suffira pas et continuera d’entretenir un système instable dépendant d’une forte artificialisation des sols et des consommations de ressources et d’énergies abondantes.