Ukraine: investissement pour un gros champ éolien offshore près de la Crimée
Un groupe norvégien va réaliser l’un des plus gros projets jamais lancés dans l’énergie éolienne en Ukraine tout près de la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par la Russie, en vertu d’un contrat signé jeudi représentant un investissement d’environ 450 millions de dollars.
Le groupe NBT financera la construction d’ici fin de l’année prochaine de 67 éoliennes au bord du Syvach, système de lagunes de la mer d’Azov situé au nord-est de la Crimée, selon ce document signé en présence du président Petro Porochenko et de la cheffe de la diplomatie norvégienne Ine Eriksen Soreide.
« Nous considérons votre investissement comme hautement symbolique et (…) comme une contribution au processus de la dés-occupation de la Crimée », a déclaré M. Porochenko, cité par son service de presse.
La construction sera menée par les groupes chinois PowerChina Fujian Engineering et Shanghai Electric Power Construction, l’allemand Nordex fournira les turbines, selon les termes de cet accord, selon les autorités ukrainiennes.
La production de cette nouvelle installation devrait couvrir un tiers des besoins en électricité de la région agricole et balnéaire de Kherson (1 million d’habitants), selon les estimations de Kiev.
L’an dernier, les énergies renouvelables ont constitué plus de 1% de la production électrique en Ukraine où se secteur est en plein développement en raison du tarif le plus élevé en Europe auquel le gouvernement l’achète aux fournisseurs.
Les relations entre Kiev et Moscou sont au plus bas depuis l’annexion de la Crimée et le déclenchement dans l’est de l’Ukraine du meurtrier conflit armé avec les séparatistes prorusses il y a quatre ans.
La ligne de front, où des flambées de violence éclatent régulièrement, passe à environ 270 kilomètres de Syvach. De nouvelles tensions ont émergé ces derniers mois dans la mer d’Azov où la Russie est accusée de retenir des bateaux se dirigeant vers des ports ukrainiens.
Les autorités pro-occidentales ukrainiennes cherchent à développer de nouvelles sources d’énergies depuis que Kiev a cessé en 2015 d’acheter du gaz à la Russie qui était pendant des années son fournisseur principal.
ant/gmo/az