Un militant de Greenpeace s’introduit à la centrale du Bugey
Un militant de l’association écologiste Greenpeace a survolé en parapente à moteur la centrale nucléaire du Bugey (Ain), avant de lancer un fumigène, et d’atterrir à proximité de la centrale. Il a ensuite été interpellé, mais Greenpeace dénonce la « vulnérabilité » des installations nucléaires.
Mercredi, à 7h40, un militant de Greenpeace est parvenu à survoler avec un parapente à moteur la centrale nucléaire du Bugey, pourtant interdite de survol, puis à poser son appareil à proximité des installations nucléaires après avoir placé un fumigène sur l’un des toits de la centrale au cours de sa descente.
Selon les autorités, les forces de gendarmerie avaient identifié le militant « avant même qu’il ne survole la centrale. Nous avions connaissance du fait qu’il s’agissait d’un militant écologiste menant une action médiatique », a affirmé le porte-parole du ministère de l’Intérieur.
« Les services de gendarmerie et plus particulièrement le PSPG ont été d’une grande réactivité puisque l’individu de nationalité allemande a été interpellé huit minutes après avoir été repéré », a-t-il également affirmé. Le pilote a été interpellé dès l’atterrissage et placé en garde à vue pour « infraction au survol d’une centrale nucléaire et pénétration dans le périmètre de sécurité ».
Selon EDF, « la sûreté des installations n’a été remise en cause à aucun moment ». « Les mesures de sécurité qui ont été renforcées en fin d’année 2011 ont permis une détection et une appréhension immédiate de l’auteur de l’intrusion », a ajouté le groupe public dans un communiqué en référence à l’intrusion en décembre de militants écologistes sur plusieurs sites nucléaires.
Selon Greenpeace, cette opération visait à démontrer « la vulnérabilité des sites nucléaires français face à la menace d’une attaque aérienne ». Selon l’association, les centrales du Bugey, de Fessenheim, Gravelines, Dampierre, Balyais, Chinon, Saint-Laurent et Cruas, sont « particulièrement vulnérables aux agressions extérieures en raison d’un confinement primaire en béton simple doublé d’une paroi métallique intérieure ».