Un système de stockage de l’énergie solaire prometteur
Présenté récemment dans la revue « Nature Chemistry », un nouveau dispositif mis au point par des ingénieurs du MIT et de Havard permettrait de stocker l’énergie solaire sous forme chimique et de l’utiliser pour la production de chaleur une fois la nuit tombée. Une innovation qui semble prometteuse au regard des difficultés actuelles liées au stockage et au transport des énergies renouvelables.
Expérimenté par M. Jeffrey Grossman et son groupe de recherche du MIT, ce nouveau dispositif de stockage photochimique repose principalement sur l’emploi de molécules particulières appelées photocommutateurs. Des azobenzènes qu’il faut positionner dans des nanotubes de carbone.
Ces azobenzènes changent de forme au contact de l’énergie solaire leur permettant ainsi d’emmagasiner cette énergie et de la conserver plusieurs heures durant. Il suffit alors à la nuit tombée de stimuler ces molécules pour provoquer le processus inverse. Une simple stimulation électrique, lumineuse ou thermique suffit à déclencher le retour de ces molécules à leur état d’origine, phase durant laquelle, elles relâcheront sous forme de chaleur l’ensemble de l’énergie accumulée pendant la journée. S’il est déjà possible en théorie d’utiliser cette chaleur pour le chauffage d’un logement, elle ne peut pour le moment pas être employée à la production d’électricité.
Ce schéma pourrait de plus se répéter à l’infini proposant ainsi une source d’énergie thermique intarissable calquée sur l’énergie solaire et qui ne produirait aucune émission toxique pour l’environnement.
Mais l’atout majeur de cette technologie, en plus de son caractère de développement durable, réside surtout dans sa capacité à stocker l’énergie solaire. Jeffrey Grossman et son équipe ont en effet mis au jour de manière expérimentale, une amélioration du rendement de près de 200 % au lieu des 30 % initialement prévus. Un résultat exceptionnel qui offre sans doute de nouvelles perspectives en matière de stockage des énergies renouvelables.
D’autres expériences récentes cherchent elles aussi à rendre profitable l’énergie solaire durant la nuit. Une équipe de chercheur d’Harvard a dans ce sens proposé d’utiliser l’énergie des infrarouges qui se déplacent de la terre vers l’espace pour alimenter des panneaux solaires.
Crédits photo : MIT
Thomas Livingston