Une encre capable d'émettre de la lumière : une idée lumineuse!
La lumière est plus que jamais au cœur de l’innovation. La société américaine Rohinni a mis au point une encre tout aussi innovante que surprenante : baptisée Lightpaper, cette encre a pour principale caractéristique de s’éclairer lorsqu’elle est soumise à un courant électrique. Zoom sur une idée lumineuse qui permettra peut-être que les livres de demain contiennent des pages qui s’illuminent.
Et si la lumière était imprimable… C’est l’hypothèse que veut valider Rohinni, une entreprise basée dans l’Idaho, un État du Nord-Ouest des États-Unis. Son innovation ? Une encre capable de générer de la lumière. Cette prouesse est aujourd’hui rendue possible grâce à l’utilisation de micro-LEDs organiques miniaturisées au maximum : elles ne dépassent pas la taille… d’un globule rouge!
Cette impressionnante miniaturisation, des LEDs de 7 à 8 micromètres de longueur, constitue en effet la vraie particularité du Lightpaper. En effet, les semi-conducteurs généralement utilisés par les technologies de diode électroluminescente ont une taille 100 fois plus importante, approchant les mensurations d’un grain de sable.
Pour les besoins de leur invention, les ingénieurs de Rohinni ont ensuite mélangé ces micro-LEDs à de l’encre, les ont déposées sur un calque conducteur à l’aide d’une imprimante puis, enfin, les ont scellées entre deux couches protectrices jouant le rôle d’anode et de cathode. Résultat : lorsqu’elle est traversée par un courant électrique, cette solution liquide émet de la lumière.
La société américaine à la base de cette invention, dont la durée de vie est estimée à une vingtaine d’années, espère commercialiser les premières applications du Lightpaper auprès des professionnels d’ici mi-2015.
Si le prototype a été présenté sur un support papier, les possibilités semblent pourtant beaucoup plus nombreuses : livres, motifs muraux ou vêtements auto-éclairés, il n’y a plus qu’à laisser libre court à notre imagination.
Reste cependant un détail technique que les chercheurs de Rohinni n’arrivent pas encore à maîtriser complètement : la répartition des LEDs dans l’encre. Cette répartition n’étant pas parfaitement homogène, certaines zones apparaissent plus éclairées que d’autres. Un défaut qui ne devrait pas tarder à être corrigé.