Une mini-hydrolienne pour smartphone reçoit le prix de l’ingénierie du futur
La transformation des usages par l’innovation technologique. Tel était le thème de cette 9ème édition du Prix de l’ingénierie du futur organisé par Syntec-Ingénierie et décerné le 23 octobre dernier à trois jeunes ingénieurs de l’école Polytech Annecy-Chambéry pour le projet Rec’o. Un prototype d’hydrolienne de poche permettant de recharger votre smartphone grâce au courant d’une rivière.
Comme l’explique Karine Leverger, déléguée générale de Syntec-Ingénierie, le Prix de l’ingénierie du futur donne l’occasion à de jeunes ingénieurs et scientifiques en herbe d’exprimer leur « volonté d’innover, de transformer, de recycler, de créer ou d’optimiser » dans des domaines aussi variés que l’énergie, l’environnement ou le transport. Un tremplin pour l’innovation technologique qui aura cette année encore apporter son lot d’ingéniosité.
Le projet Rec’o tout d’abord, lauréat du concours, désigne une mini-hydrolienne portative destinée à servir de chargeur d’appoint pour téléphones portables, tablettes ou appareils photos, en transformant l’énergie hydraulique d’une rivière en électricité. Très pratique lors d’une randonnée en montagne, cette hydrolienne renvoie au thème du concours jusque dans sa fabrication. Réalisée à l’aide d’une imprimante 3D et de vieux ventilateurs de PC, elle permet en effet la transformation et le recyclage de matériaux usagés.
Le prix du public a quant à lui été attribué au projet « Unités de régénération multifonctionnelles » proposé par deux étudiants des Arts & Métiers et de l’université de Cranfield au Royaume-Uni. Leur projet propose de repenser le recyclage à une échelle locale en adaptant les grandes infrastructures à la taille d’un village, d’un quartier ou d’une habitation.
Ils ont mis au point pour cela une mini-usine de traitement permettant à « une échelle individualisée de recycler les eaux usées, de capturer le carbone de l’air tout en produisant de l’énergie à partir de biofuels et de sources renouvelables ». Celle-ci combine un réservoir de micro-algues, membranes de filtration et panneaux photovoltaïques, réalisant une boucle quasiment fermée produisant très peu de déchets.
Une douzaine d’équipes étaient en compétition pour ce 9ème Prix de l’ingénierie et proposaient des nouvelles technologies transformées ou détournées au service du développement durable. Parmi les projets non retenus, on peut citer notamment une automobile zéro pollution qui capte ses propres rejets de CO2, un kit démontable pour fournir une assistance électrique à un vélo classique, ou encore des réseaux de chaleur utilisant les ressources géothermiques de vieux puits de pétrole secs.
Crédits photo : Polytech Annecy-Chambéry