Une résidence de l’Île-Saint-Denis dotée d'un mur solaire
Michel Bourgain, maire Europe Ecologie – Les Verts de l’Île-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et vice-président de Plaine Commune en charge de l’écologie urbaine, et Yves Laffoucrière, directeur général d’Immobilière 3F, viennent d’inaugurer à l’Île-Saint-Denis un mur solaire de 250 m². Installé rue Lénine, ce mur de panneaux photovoltaïques a transformé l’immeuble d’Immobilière 3F en un véritable « gratte-soleil », avec une production énergétique de l’ordre de 17 000 kWh/an.
C’est dans le cadre du projet de restauration de la résidence Lénine, qui comporte 80 logements repartis en 2 bâtiments de R+6 et R+14, que la ville de l’Île-Saint-Denis et Immobilière 3F, acteurs du développement durable, ont souhaité mettre en place un « mur solaire ».
Le mur de panneaux solaires – qui sont habituellement posés sur les toits des bâtiments – recouvre presque entièrement une des façades d’une résidence sociale blanche au centre de l’Île-Saint-Denis, dont le parc d’habitations est composé à 70% de logements sociaux. Ce sont au total 250 m² de panneaux photovoltaïques qui ont été installés sur la façade du bâtiment. Ils produiront 17 000 kW/an, soit l’équivalent de la consommation annuelle en électricité des parties communes. Une façade du même type existe déjà dans le Xe arrondissement de Paris, mais celle de l’Île-Saint-Denis est le premier projet d’I3F dans le cadre d’une réhabilitation d’immeuble d’après Yves Laffoucrière, directeur général d’immobilière 3F.
Les 250 m² de panneaux solaires de ce mur sont une manifestation concrète de la politique énergétique menée à l’Île-Saint-Denis depuis une quinzaine d’années. Ils constituent le quatrième grand pôle local de production photovoltaïque. Le patrimoine communal est déjà alimenté à 36 % par de l’électricité renouvelable grâce, notamment, à l’alimentation de l’hôtel de ville par Enercoop, mais aussi grâce aux 270 m² de panneaux solaires en brise-soleil de l’école Jean-Lurçat (2009), les 40 m² du toit de l’école des arts (2013) et les 700 m² du gymnase Arnold-Géraux (2013). Ce qui permet de dépasser les objectifs européens fixés pour 2020 avec sept ans d’avance. L’Union européenne s’est en effet fixée pour objectif d’augmenter à 20 % la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique à l’horizon 2020.
Le coût d’un tel investissement n’est pas négligeable. Au total, 260.000 euros ont été injectés dans le projet : 100.000 euros par la région Île-de-France, 100.000 euros par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), 60.000 par I3F. La commune envisage aussi de créer un écoquartier au Sud de la ville d’ici 2020.
Michel Bourgain rappelle que « la production d’électricité verte permet de limiter les émissions de gaz à effet de serre, de générer des recettes financières et de favoriser l’emploi local ». Le chantier, qui a duré six mois, a été dirigé par les Ateliers David (groupe Acieo).
Crédit photo : Frédéric Achdou
COMMENTAIRES
Belle réalisation, certes, mais un mur est plutôt vertical, non ???