Afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur de la production électrique, le gouvernement français compte instaurer dès l’année prochaine un prix plancher du carbone. Selon les déclaration de Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, cette taxe ne devrait cependant concerner que les centrales à charbon.

« Concernant le prix plancher du carbone sur le secteur électrique français, annoncé par le président de la République lors de la conférence environnementale, je retiens la proposition du rapport de le concentrer sur les centrales à charbon », a déclaré Mme Royal lors d’un discours prononcé à l’occasion de la remise d’un rapport sur le prix du CO2.

En avril dernier, François Hollande avait annoncé l’instauration d’un prix plancher pour la tonne de carbone dans le secteur de la production électrique. Toutefois, afin de ne pas faire peser un risque sur la sécurité électrique de l’Hexagone, un rapport préconisait que cette cette taxe ne s’applique qu’aux centrales à charbon, ces dernières étant le moyen de production qui émet les plus importants volumes de gaz à effet de serre.

La surtaxe du courant produit par les centrales à charbon pourrait soit prendre la forme d’une norme technique d’émissions, soit prendre la forme d’une « taxe différenciée » dont le niveau serait lié au rendement de la centrale. Dans ce second cas de figure, l’idée est d’intégrer « un niveau de prix du carbone équivalent à 30 euros par tonne de CO2 ».

L’application et la forme de cette taxe n’est toutefois toujours pas choisie. Le gouvernement travaille encore à la finalisation des « modalités techniques » et envisage de l’insérer dans le prochain projet de loi de finance (prévu pour l’automne prochain).

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