UFF Union Financière de France

Finance écologique et éthique : place aux jeunes  ?

Les jeunes Français souhaitent se constituer un patrimoine, mais restent frileux. Selon l’Union Financière de France, ils privilégient les placements classiques et peu rentables. La montée en puissance de la finance éthique solidaire pourrait changer la donne.

La finance verte et solidaire continue de gagner du terrain. Certes, selon un sondage réalisé pour la société Aviva, seuls 9 % des Français « connaissent précisément ce type de placements ».

Mais cela devrait changer rapidement. D’abord parce que 62 % des personnes interrogées estiment qu’il est « important que leur épargne soit investie dans des placements financiers éthiques ».

Mais surtout parce que les jeunes se révèlent plus intéressés et mieux informés sur le sujet que l’ensemble de la population. Ainsi, « quatre Français de 25 ans sur dix connaissent ces produits d’épargne, contre seulement 29 % chez les 25-34 ans », souligne Aviva.

Selon Xavier Girre, Directeur exécutif en charge de la direction financière groupe chez EDF, « dix ans après la première émission d’obligations vertes, ce marché de la finance verte est devenu particulièrement dynamique. Et ce, grâce aux entreprises qui se sont engagées dans la lutte contre le changement climatique, notamment dans les domaines du transport, du bâtiment et, surtout, de l’énergie ».

De son côté, le gouvernement est décidé à promouvoir l’investissement socialement responsable, qu’il définit comme l’ensemble des « pratiques qui consistent à intégrer des critères de développement durable dans la gestion d’actifs financiers dans l’objectif d’inciter les entreprises à respecter ces critères dans leurs modèles d’affaires ».

Pour le ministère de la Transition écologique et solidaire, il s’agit d’« encourager les entreprises à adopter des pratiques de responsabilité sociétale avancée ».

Des jeunes frileux en placement, selon l’UFF

Cependant, un sujet majeur pourrait rester dans l’angle mort de la stratégie gouvernementale. Comme cela a été souligné, les jeunes sont particulièrement sensibles à la finance durable.

Mais une enquête réalisée par l’IFOP pour l’Union Financière de France ( UFF ) révèle qu’ils demeurent largement frileux en matière de placements.

Si 90 % des 25-35 ans songent à se constituer un patrimoine, ils sont 45 % à n’accepter aucun risque et à préférer opter pour des produits à faibles rendements. Ainsi, pour 78 % des jeunes, « avoir du patrimoine » c’est posséder des biens immobiliers.

Une vision de l’épargne profondément ancrée dans l’inconscient et dans la culture des Français.

Les différents dispositifs visant à dynamiser l’épargne des français votés depuis 2001 ne sont se sont guère caractérisés par leur efficacité. Générations après générations, l’épargnant français demeure un agent économique particulièrement prudent.

Franchir le Rubicon

« Bien que faisant partie de la génération Y (réputée hyperconnectée, individualiste et entrepreneuriale) [les jeunes] font des choix relativement prudents et classiques en matière patrimoniale », souligne l’ UFF.

Mais comme le révèle l’enquête Aviva, les placements éthiques « offrent une double rentabilité grâce à leurs performances financières et aux avantages fiscaux auxquels certains de ces produits donnent droit ».

Un travail d’explication et pédagogie reste sans doute à faire pour aider les jeunes à franchir le Rubicon. D’après l’Union Financière de France, six jeunes sur dix ont une culture financière insuffisante et la plupart d’entre eux estiment que pour se constituer un patrimoine il faut pouvoir mettre de côté des montants élevés.

« Pourtant, épargner 200 euros par mois — ce qu’ils font pour la plupart — permet déjà de poser les bases de la constitution d’un patrimoine », explique l’ UFF.

Fonds éthiques, green bonds, livret de développement durable et solidaire (LDDS)… Un large éventail d’options s’offre à ceux qui souhaitent se constituer un patrimoine tout en favorisant le développement des pratiques responsables.

Cela tombe bien. Comme le révèle l’Union Financière de France, les jeunes ne s’imaginent pas que se constituer un patrimoine soit l’apanage des plus aisés. Ils devraient donc pouvoir le faire tout en défendant leurs convictions.

 

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