La première usine d’hydroliennes marines est française
Article de Frédérick HERPERS – Stratégies Mer et Littoral pour energiesdelamer.eu, site partenaire.
Naval Energies a inauguré à Cherbourg la première usine d’hydroliennes marines, moins d’un an après la pose de la première pierre, le 21 juillet 2017.
Cette première mondiale illustre la volonté de montée en puissance d’OPEN HYDRO pour adresser un marché de taille mondiale avec d’ores et déjà la fourniture de machines pour le Japon, le Canada et la France (projet EDF EN – Normandie Hydro).
Lors de son intervention, Laurent Schneider Maunoury, le président de Naval Energies qui détient OPEN HYDRO, a rappelé que les machines proposées « au catalogue » et visibles dans cet atelier flambant neuf, ont démontré leur capacité de production prédictible et permanente en conditions réelles (Ecosse et Canada, et à Paimpol Bréhat).
La phase commerciale
L’objectif n’est donc plus de démontrer la capacité technique lors de manifestations d’intérêt mais de passer à la phase commerciale.
Il a donc appelé au lancement avec des appels d’offre en premier lieu en France afin d’assurer la pérennité de cette usine qui reste pour l’heure avec un faible carnet de commandes (9 hydroliennes) alors que l’usine a été conçue pour production jusqu’à 25 hydroliennes par an.
La collaboration étroite entre les équipes irlandaises et françaises d’OPEN HYDRO a été largement soulignée par Laurent Schneider Maunoury.
Le ministre Denis Naughten, ministre de la communication, du Changement Climatique et de l’Environnement de la République d’Irlande et le Commissaire Européen Karmenu Vella, en charge des affaires maritimes et de l’environnement ont pour leur part appelé à la transformation de l’essai issu de la recherche soutenue notamment par l’Europe et les Etats, à une capacité de production industrielle contribuant au mix énergétique de l’Europe avec les énergies marines.
Denis Naughten a rappelé le potentiel EMR de son pays mais aussi de la Mer du Nord.
Ce potentiel peut répondre à la sécurisation les approvisionnements électriques européens par des parcs et des réseaux interconnectés en Manche.
Le soutien aux EMR
L’implication transpartisane des territoires (Région Normandie – Hervé Morin, Département de la Manche – Marc Lefèvre, Communauté d’agglomération du Cotentin et commune de Cherbourg en Cotentin – Jean-Louis Valentin, et Benoît Arrivé, Maire de Cherbourg-en-Contentin, la députée de la Manche Sonia Krimi) a été largement rappelée dans les différents discours des élus locaux présents que ce soit en terme d’accompagnement dans les démarches administratives mais surtout d’investissements.
Hervé Morin, président de la Région et des Ports Normands Associés (PNA), a largement appelé à la cohérence de l’action publique (Etat) à la fois vis des engagements internationaux (Accord de Paris), nationaux (réduction de la part du nucléaire), réponse aux besoins croissants énergétiques.
Les collectivités et les industriels sont prêts à tenir comme ils leur a indiqué avec l’appel de Cherbourg signé mardi, appelant ainsi l’Etat à donner une visibilité à court et moyen terme au secteur tout en assurant les conditions nécessaires au développement des EMR.
En l’absence de présence ministérielle nationale, c’est par la voix du préfet de la Manche, Jean-Marc Sabathé, que l’État a rappelé sa position.
« Pour le passage à la phase suivante, commerciale ou pré-commerciale, il faudra pouvoir s’appuyer sur une vision claire des performances et des potentiels de la technologie hydrolienne« .
Espérons que cette inauguration soit bien le début d’une grande histoire industrielle pour la Normandie, la France et l’Europe.
La prochaine Programmation pluriannuelle de l’énergie (dont la consultation citoyenne se termine le 30 juin) nous le dira bientôt…
Crédit photo : Naval Energies
COMMENTAIRES
On passe à la phase industrielle et commerciale parce que cette technologie est mature ?
Parfait, alors il faut arrêter de subventionner cette filière (200 €/MWh produit quand le marché est autour de 30 € !!!), c’est à dire ponctionner les contribuables français au motif de la nécessité de décarboner l’électricité porduite.
Tout simlement aprce qu’en France, grâce à l’hydraulique et au nuclé
On passe à la phase industrielle et commerciale parce que cette technologie est mature ?
Parfait, alors il faut arrêter de subventionner cette filière (200 €/MWh produit quand le marché est autour de 30 € !!!), c’est à dire ponctionner les contribuables français au motif de la nécessité de décarboner l’électricité produite.
Tout simplement parce qu’en France, grâce à l’hydraulique et au nucléaire, l’électricité est produite sans gaz carbonique !
Notons aussi que si l’usine d’hydroliennes est en France, c’est un consortium franco-irlandais (DCNS – Open Hydro)