Veolia/Suez: Castex demande « que les discussions se poursuivent »
Le Premier ministre Jean Castex a appelé mardi Veolia et Suez à poursuivre et approfondir leurs discussions, au lendemain de la décision du conseil d’administration d’Engie de céder ses parts dans Suez malgré l’opposition de l’Etat.
« Nous demandons à ce que ces discussions se poursuivent pour atteindre le respect clair et net des objectifs que nous avons fixés », a affirmé le chef du gouvernement en réponse à une question de la députée socialiste Valérie Rabault, qui avait qualifié de « honte » la « mise en minorité » de l’Etat lors du conseil d’administration d’Engie.
L’Etat a « exprimé par son vote au conseil d’administration d’Engie la position qui est toujours la sienne depuis le début de ce dossier », a répondu M. Castex.
Il a ainsi énuméré les quatre exigences du gouvernement: la sauvegarde de l’emploi, celle aussi « d’une logique industrielle », « le respect des règles de concurrence pour le marché de l’eau et de l’assainissement dans les collectivités territoriales » et finalement « le respect des règles de souveraineté pour que ce segment stratégique demeure sous pavillon national ».
Ces explications n’ont pas convaincu Mme Rabault: « L’Etat a été mis en minorité. C’est une première dans l’histoire de la Ve République », a-t-elle affirmé. « Se faire respecter passe par des actes ».
Lundi soir, le conseil d’administration d’Engie, actionnaire principal de Suez, a décidé d’accepter l’offre de Veolia, qui expirait à minuit, et de lui vendre l’essentiel de ses parts dans Suez, pour 3,4 milliards d’euros.
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