Vers un meilleur pilotage des aides à l’énergie solaire
Alors que le moratoire concernant l’industrie photovoltaïque fait toujours effet, le gouvernement a confié un rapport à Jean-Michel Charpin, inspecteur général des Finances, et Claude Trink, ingénieur général des Mines, afin d’offrir des aides mieux adaptées et plus rationalisées pour favoriser l’émergence d’une filière française de l’énergie solaire.Parmi les idées novatrices, le rapport propose un système de tarif d’achat ajustable tous les trois mois pour les panneaux installés sur de grandes toitures (industries, centres commerciaux, etc.). Si l’objectif cible fixé par le gouvernement (en nombre de mégawatts) est dépassé, le tarif baisserait automatiquement le trimestre suivant. Concernant les particuliers, la taille maximale autorisée des panneaux solaires est actuellement de 3 kilowatts-crêtes (kWc). Le rapport propose de le porter entre 9 et 16 kWc. Enfin, pour les centrales au sol, le rapport propose que les critères techniques du système de l’appel d’offres favorise les plus prometteuses entreprises françaises. Le développement d’une forte industrie française dans l’énergie solaire apparaît comme impératif pour répondre à l’engouement autour de cette énergie renouvelable. L’importation massive de matériels étrangers ont pesé à hauteur de 1,5 milliard d’euros sur le déficit commercial français en 2010, un chiffre multiplié par dix en quatre ans. La capacité de production du parc photovoltaïque en France atteignait 973 mégawatts (MW) fin décembre 2010, pour des projets en attente de 6.401 MW.