Victimes d’El Niño, la Colombie et le Venezuela manquent d’énergie
Malgré leurs importantes ressources en hydrocarbures, le Venezuela et la Colombie n’en sont pas moins dépendants des barrages hydrauliques pour leur production d’électricité. Une dépendance de plus en plus problématique à l’heure où le phénomène climatique El Niño assèche une grande partie de l’Amérique du Sud.
Au Venezuela comme en Colombie, les réserves hydrauliques sont à sec et les gouvernements respectifs font face à une crise énergétique majeure. Pourtant dotés de ressources en charbon, en gaz et en pétrole conséquentes (le Venezuela par exemple dispose des premières réserves de brut au monde), la gestion des ressources largement portée vers l’exportation, et le manque d’investissements et de maintenance dans les centrales thermiques au fil des ans, pèsent aujourd’hui sur des réseaux électriques incapables d’assurer l’approvisionnent des besoins de la population.
Cette fragilité s’accroît d’autant plus que le court du pétrole s’étiole peu à peu (affaiblissant le pouvoir d’investissement des compagnies énergétiques nationales) et que le phénomène El Niño prive la région de ressources hydrauliques indispensables. Résultat, les pannes de courant sont quotidiennes au Venezuela à tel point que les autorités de Caracas ont décidé de prolonger la trêve pascale pour l’administration et les entreprises afin d’économiser l’énergie.
De son côté, le gouvernement colombien mène, dit-il, une véritable « croisade » pour les économies d’énergie, le conseil des ministres à Bogota donnant l’exemple en s’éclairant à la bougie. Une campagne malgré tout insuffisante et qui n’empêchera pas les premières mesures de rationnement de l’électricité.
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