Malgré le virus, Enel voit son bénéfice grimper de 20% en 2020
Le géant italien de l’énergie Enel a annoncé jeudi avoir vu son bénéfice net bondir de 20,1% à 2,6 milliards d’euros en 2020, malgré l’impact sur son activité de la pandémie de coronavirus.
Le groupe attribue cette hausse notamment à « des ajustements importants de valeurs », alors qu’en 2019 il avait dû déprécier des actifs, notamment ses centrales à charbon. Autre raison invoquée, « l’amélioration de la gestion financière ».
Hors éléments exceptionnels, le bénéfice net ressort en hausse de 9% à 5,19 milliards d’euros.
En 2021, Enel compte « accélérer les investissements dans les énergies renouvelables », dans le cadre de son plan stratégique axé sur la décarbonisation et la numérisation, a déclaré Francesco Starace, PDG du groupe, cité dans un communiqué.
Dans cette optique, 10,2 milliards d’euros ont été investis en 2020, soit une hausse de 2,5%, a-t-il souligné.
Enel, détenu à 23,6% par l’Etat italien, avait annoncé en novembre son intention d’accélérer ses investissements dans les énergies renouvelables, avec près de 17 milliards d’euros injectés d’ici 2023.
Le chiffre d’affaires du groupe a quant à lui chuté de 19,1% à 64,98 milliards d’euros en 2020.
Selon le groupe, cette baisse est notamment due aux plus faibles quantités d’électricité et de gaz vendues en Espagne et en Italie, sous l’effet de la pandémie. Autre facteur avancé, les effets de change négatifs en Amérique latine.
L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) a reculé de 5% à 16,8 milliards d’euros.
Hors éléments exceptionnels, l’Ebitda s’est accru de 0,2% à 17,9 milliards d’euros, conformément aux objectifs de la compagnie.
Le groupe met en avant la bonne tenue de sa filiale spécialisée dans les énergies renouvelables Enel Green Power, dont l’Ebitda s’est amélioré grâce à une meilleure performance des centrales hydroélectriques et la mise en place de nouvelles unités aux Etats-Unis, au Canada, en Espagne, au Brésil et en Grèce.
Enel Green Power a porté sa capacité d’énergies renouvelables mondiales à 49 gigawatts en 2020, l’augmentant de 3,1 gigawatts en dépit de la crise sanitaire, un nouveau record annuel pour la compagnie.
La dette nette du groupe s’est accrue de 0,5% à 45,4 milliards d’euros, notamment en raison des investissements réalisés en 2020.
Enfin, le groupe propose aux actionnaires le versement d’un dividende de 0,358 euro par action au titre de l’exercice 2020, en hausse de 9,1%.
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